C'est de retour à Paris, bien calée au soleil de la terrasse d'un de mes
bistrots favoris, que je m'attèle à la rédaction de nos deux derniers jours à Marrakech. Vous savez tous à quel point j'aime le Maroc: seul point noir les connexions internet fluctuantes et aléatoires qui alimentent continuellement les conversations des joueurs :" T'as du réseau toi? T'es sur lequel? Hier soir j'ai AA je relance et là boum plus de net..." Bref impossible de me connecter jeudi au casino à cause parait-il de la pluie et vendredi emploi du temps de départ donc surchargé... En revanche au
Kenzi Farah depuis notre dernière visite la connexion est impeccable...

Bref un jeudi pluvieux donc...Déjeuner extra light à l'Extrablatt, puis casino-bijoux pour Mama où les retardataires ont fait le plein de jetons à offrir ou à s'offrir. Pour les girls shopping à l'Assima le Auchan local et glandouille à l'hôtel.



Le soir adieux déchirants au Chef et à nos serveurs chéris et session de cash pour Mimi épaulée d'Angie en mode fan girl: bilan +130€, bravo Mimi. Linda et moi avons la dure mission de finir la bouteille de Jack avant le départ: mission accomplie 🙂
Réveil à huit heures sous une fine pluie qui dés les crêpes et le café avalés laisse place à un radieux soleil. Valises faites, chambres rendues nous partons au hammam accompagnées de Carine notre jolie bordelaise: une blonde de plus à surveiller pour Mama ^^

Les filles sont anxieuses: elles ont des visions cauchemardesques de bains de vapeur sombres, glauques et surpeuplés, massées à même le sol au milieu des peaux mortes et des poils... Elles découvrent avec soulagement le patio du riad
Les couleurs de l'Orient, boivent leur thé à la menthe en s'ébattant au milieu de la ménagerie locale: bébé chien, bébés chats (c'est le printemps) et la cousine de Ramona peinte en rouge et bleu, trop mignonnnnnnnn.


Fous rires assurés dans le hammam, la gêne des premières minutes passée: il faut dire qu'avec nos strings jetables en papier, enduites de boue on est sexy de chez sexy... no pictures of course... vous insistez? Oki nous voici...



Nous transpirons de concert enduites tour à tour de savon noir et de rhassoul. Nous nous frottons mutuellement. Carine de plus en plus à l'aise avec notre bande de folles s'esclaffe:"si on m'avait dit qu'un jour je frotterai le dos de Madame Bijoux toute nue!!!". Angie ne tient pas en place et nous fait profiter d'une démonstration de danse africaine. Mimi toute glissante de savon manque de s'éclater sur le marbre. Linda qui s'étouffe gentiment sort régulièrement prendre l'air. Et Mama? Ben Mama se marre et profite de cette chaleureuse parenthèse hors du temps... Les mains expertes des masseuses dénouent patiemment pendant une heure nos tensions. Les plus nerveuses en pleureront...séquence émotion et Amitié...
Dernier couscous chez Abdel, dernier plouf dans la piscine, dernière orange pressée...
J'ai demandé à
Linda,
Angie et Mimi de conclure pour moi...
Mimi (portrait à venir) dit: "merci encore Mama ! Excellente semaine en charmante compagnie (je parle de vous 3 hein). Non obstant le soleil blagueur, rigolades, petites et grandes émotions, gourmandises étaient au rendez-vous !
Elle est là Mama pour... les bons plans (raaaa ce hammam !!!).
Mama c'est... juste cool de partir avec toi, merci pour ce beau cadeau"
Angie dit: "On est bien rentrés, j ai vraiment passé un super séjour merci à toutes. Elle est la mama... pour instant call Kech

Mama c est... la blogueuse de Keck .
Linda est déjà au boulot, donc elle ne dit rien mais n'en pense pas moins...
22H45: je vous livre le texto que Linda vient de m'envoyer en prenant sur sa pause... j'en rougis encore avec une tite larme: "J'ai adoré ce voyage, découverte d'un pays chaleureux avec 3 super nanas et toutes les conditions réunies pour jouer au poker§§ J'ai grave kiffé... Mama c'est... une femme généreuse au grand coeur et c'est avant tout pour moi la meilleure des Belle-Mama 🙂 "
En ce mercredi quelques brasses dans l'aquarium. D'abord point météo: c'est la Bretagne pluie et nuages et chute de température de 10°. Ensuite un petit détour par le buffet. Parmi les charmes du MPO un de taille qui d'ailleurs nous fait prendre 2 tailles: le buffet des joueurs. Dés 19h ça commence à piaffer. 19H30 c'est la ruée. Les tables sont dressées dans le Théatro la boîte du Es Saadi qui nous sert de restaurant. Un buffet somptueux et varié chaque soir selon le thème choisi par le chef: italien, oriental, world cuisine... Des entrées à profusion: superbe carpaccio rougeoyant parsemé de parmesan, croquantes courgettes grillées, rafraichissante salade de vermicelle de riz huile de sésame, coriandre et crevettes, viandes froides et mayo maison. Pas moins de 5 plats différents et leurs garnitures. Quand aux desserts... oeufs à la neige au sésame grillé, moelleux macarons colorés, profusion de fruits à maturité, crème brulée au safran fondante,délicats entremets à la verveine.



Le chef Monsieur Emile meilleur ouvrier de France a travaillé 16 ans au Bristol et chez Le Doyen... Venu organiser un buffet pour des amis il n'est plus jamais reparti pour notre plus grand plaisir...
Venons en aux fishettes que nous sommes. Dans notre aquarium il y en a pour tous les goûts, du mérou au thon en passant par la sardine, la morue, la limande et le poisson clown. Aujourd'hui nous allons nous intéresser au plus petit du bocal: l'anchois. Mon anchois est la plus mignonne des petites fishettes. Fine et délicate sous sa mousse de boucles blondes, elle avoue 33ans, 1m53 et 45 kg. Souriante, crispée, speed et naturelle, elle peut quand elle nous régale de ses gaffes légendaires se transformer en poisson clown: après le grand blond avec une chaussure noire, la petite blonde en tongs... Petite interview tendre...

ASB: Depuis combien de temps joues-tu au poker?
AQ (j'avais jamais remarqué As Queen ^^): J'ai débuté online il y a 5 ans. J'aimais jouer, je gagnais même de petits tournois. Et puis entrainnée par Mag qui avait découvert le CP je suis allée au deepstack organisé par Léo 75012. C'est là que je t'ai rencontrée, j'ai participé aux coupines à Aces Up. Là j'ai compris que j'avais tout à apprendre et j'ai continué à jouer là-bas et à me perfectionner.
ASB: tu continues à jouer online?
AQ: oui je joue principalement sur Everest. Le poker prend beaucoup de place dans ma vie, trop dirait Francky mon compagnon depuis 17 ans et pourtant il est très tolérant...
ASB: Ton ressenti du MPO?
AQ: c'est la 3e fois que je viens. Je me sens de plus en plus chez moi: on connait tout le monde sur place. Les différents sats joués m'ont permis d'être plus à l'aise à une table avec des inconnus et de développer un jeu plus agressif.
ASB: Tes objectifs quand tu viens à Kech?
AQ: La gagne bien sûr, mais aussi me perfectionner au contact de vrais passionnés, profiter avec les coupines et faire des rencontres humaines. Hier soir par exemple on a passé une super soirée avec Pierrick Torasso que je ne connaissais pas et que j'ai découvert. J'ai vu en live Caroline Bozzolo qui n'était qu'un contact Facebook.A chaque séjour les membres de la FNL sont au top...
ASB: Et pour la suite?
AQ: peaufiner mon jeu tight-agressif, progresser dans la lecture de mes adversaires, continuer à prendre du plaisir à jouer mon poker...
La tempête se lève. Mimi est au cash soutenue par l'Anchois. Lili et moi après un entretien avec Jack sommes au lit. Demain adieu en fanfare à Kech avec hammam et massage et tajine chez Abdel...demain tout sur Mimi counasse, Stéphanouchka, notre Steph quoi...

Difficile d'alimenter ce blog au quotidien car à l'heure marocaine les jours se suivent et se ressemblent pour notre plus grand bonheur...Nous nous sommes déjà fait la réflexion le premier jour: on a l'impression en deux heures de ne pas avoir quitté le Maroc et de reprendre un rythme connu et parfaitement intégré...un temps suspendu... Un peu monotone de vous raconter piscine, déjeuner, poker, dîner...Difficile de vous faire vivre cette ambiance bon enfant entre le Es Saadi et le Kenzi Farah. En deux jours tout le monde se connait, se salue, se raconte interminablement ses mains, ses bads, ses goods, ses bluffs...

Même Linda s'y est mise...et pourtant c'était pas gagné!!! A Paris Linda est la responsable sommelière du
Chai 33. Elle subit le poker grâce à son bébé d'amour Léo, bien connu du CP sous le pseudo Léo 75012 ou chez les coupines sous Baby shark one ou en général comme le mec généreux qui monte des jetons et vous les relivre gentiment ensuite 🙂 Linda baigne dans le poker. Léo ne parle que de ça, moi aussi, son appart est envahit deux fois par semaine par une troupe de joueurs de cash et de tournoi pour Les Charenton series of poker ^^ et le poker elle en a ras le bol!!! Quand elle s'est mis à me raconter quelques mains direct au petit dej, je me suis dit "Hum, hum??!!??". Ma jolie blonde verrait-elle les choses autrement par la lorgnette marocaine?

Hé bien oui!!! Petite interview en direct de la swimming-pool...

ASB: j'ai l'impression que ta vision du poker a évoluée en 2 jours?
LM: c'est vrai que je découvre le poker autrement, sans Léo, entre nanas et que c'est super agréable. On parle du jeu et des mains mais de manière moins technique, plus fun et ça fait du bien...
ASB: tu étais dans quel état d'esprit en partant?
LM: sincèrement j'avais peur que ça me saoule vite tout ce poker et au final j'en redemande lol...Petit sit and go ce soir avec les French no limit et les coupines hâte!!!
ASB: Que représente pour toi le poker et quels sont tes objectifs?
LM: le poker est un loisir. C'est la seule chose qui arrive à me faire oublier le stress du boulot. Quand je joue je suis concentrée à fond. J'aime jouer les tournois amateurs en deepstack où Léo m'emmène et je joue également à Aces Up car j'aime l'ambiance et je progresse. Je n'ai aucun objectif particulier à part m'amuser et progresser...
ASB: Et ce séjour au Maroc?
LM: J'adore l'ambiance, les rencontres, je suis impressionnée par l'organisation du tournoi et du casino. Un bonus particulier au Chef qui nous régale tous les soirs et au personnel de restauration totalement pro et super efficace.
ASB: Et le Poker?
LM: Hier j'ai fini 21e sur 137 joueurs pour 12 places payées. Je suis contente de mon Poker et d'être allée si loin. Vers la fin j'étais short et j'ai poussé avec A8 vs QQ et j'ai touché mon AS. On était à 10 places de l'ITM et j'aurai du attendre que les shorts s'évacuent. Mais manque d'expérience (Benjamin le floor a engueulé AnneSo de pas m' avoir coachée plus...) je fais une grosse erreur. Un petit sharky de Clichy relance sur les blinds 1000/2000 à 5600 et là je suis avec A8. Flop 67K check/ check. Turn un 9 il fait tapis et je suis avec mon tirage quinte. Il a AK... Il me reste 4 jetons de 100 fin de l'histoire...
ASB: et pourquoi ce tchador orange?

LM: agressée depuis ce matin par une guêpe 🙂
Après un dodo magique d'une traite comme ça m'est pas arrivé depuis longtemps, lever sans réveil à 8h30 et let's go ti dej au soleil avec Lili et Mimi. Gigi a décidé de rester dodo... Deux heures de piscine au soleil et retrouvailles avec toute la France: Jaqueline la marseillaise, Frank et Carine de Bordeaux, du Rémois, du parisien... Déjeuner rapide au Es Saadi.
Et en piste pour le 113 Lé Lé La Mama 🙂 113 joueurs pour le 135€ freeze out. C'est ma journée blonde, je commence par me tromper de table en m'installant comme un charme place 2 table 9 alors que je suis table 2 place 9...Une table de mecs très calmes où ça joue propre et sérieux...Il y a un joueur dont c'est la journée qui touche absolument tout ce qu'il veut: un sérieux concurent à DD le chattard 🙂 De mon côté je monte tranquillou à 8500 aidée par une paire d'As et un brelan de 8 floppé. Je vous l'ai dit mode blonde à ma 2e paire d'As je vous fais la boulette du siècle.Je suis BB on est en 100/200 le bouton raise à 600, suivi par SB et par bibi. Flop A J brique rainbow. Je pose 1000 et là je me focalise sur mon voisin et zappe complètement le 3e joueur. Le SB après avoir tanké un moment fold et là je lui dis "tu as bien fait" et je montre ma main. Arghhhh l'autre joueur avait suivi...Floor dit oki Mme vous parlez plus et Monsieur joue. Avec son petit valet il check le reste du board et je prend le coup...blonde je vous dis!!!! Les filles sont sorties et repartent à la piscine les veinardes pendant que je bataille...

Ensuite il ne se passe plus rien. Mais rien de rien et aucun arrachage possible. Je m'arme de patience, on a tous entre 10 et 20 BB sur 400/800/75 et j'attends le spot. Il se présente sous la forme de AK carreau. La BB, en la personne de Monsieur j'ai de la chance, me paye avec 10 7 et le vilain croupier lui offre deux paires sur un plateau...moche...
Le temps de digérer et de vendre quelques bijoux en ruminant la main, il est l'heure de retrouver le somptueux buffet des joueurs. Béni soit le chef qui chaque soir nous régale: ce soir buffet oriental. 21H on y retourne pour le 50 rebuy. Bon là franchement table sympathique mais dispersée et TRES bruyante. On a du jouer moitié moins de main que les autres!!! Un des croupiers a bien fait sentir que ça le gavait...Rien de très intéressant je bust en poussant en short JT pique face à AK qui touche son As, que du classique. Angie sort en même temps que moi. Linda quand je suis parti était in mais short et Mimi à donf avec un gros stack. Désolée pas eu le courage d'attendre: je n'ai pas eu ma pause piscine dans l'aprem MOI, j'ai un métier MOI, je travaille Moi Madame, ça fait 10 heures que je suis là... CR du tournoi des filles dés demain, bises à tous 🙂
Jour j , Heure H. 4 heures de sommeil pour moi, 2 heures et demi pour Mimi et Gigi, nuit blanche pour Lili qui a bossé jusqu'à 4 heures...

Elle arrête pas de nous répéter je vais jamais tenir et pourtant là il est 21h30 elle a un verre de Jack à la main et tout va bien....
Tout s'enchaine comme sur des roulettes: un chauffeur surprise Raph accompagné de Monsieur Bijoux, enregistrement, duty: clops, champ, Martini, Jack,, kinders, chupas, on est parées là... Ti café, croissant. Douane qui sonne à tout va c'est Mama... Une dame avec des gants me palpe de partout, ça chatouille, je fais des bonds !!!!
Le Capt'ain nous annonce un temps marvellous in Kech. Trois heures de vol, atterrissage. Formalités de sécurité renforcées à l'arrivée

. Notre taxi chéri... Un bémol chambres pas prêtes et là grand moment de solitude à 4 au soleil au bord de la piscine avec une orange pressée: MAIS on fait quoi là!!!???!!! Elle est trop dure notre vie.... Bon bah direction la Place pour manger chez Abdel et là les premières perles de mes blondes. Angie à toute princesse tout honneur. Je commande un couscous mouton et là mon anchois s'exclame: "Ah non pas de Halouf"!!!!! looooooooooooooooool
C'est le tour de Mimi de faire sa blonde. je fais un petit brief pour expliquer mon envie de faire un petit portrait-interview de chacune. J'annonce :"voilà des questions du genre: tu joues depuis combien de temps au poker? Quels sont tes objectifs?" et là instant call de Mimi: "Trouver un mec" poin poin poin... 🙂

Retour au Casino Es Saadi pour le Freeroll Jack Daniels

. 218 joueurs. Mimi sort 196e AK vs BB AA cut off KK board 8QQ47...
Linda et moi à la même table pffffffffffff... Première main AA non rentabilisée, je monte à 3600 et ensuite rien de rien de rien... je fnis par envoyer avec 33 suivie par QJ Trèfle qui touche sa couleur...115e.;;Linda jette l'éponge en 90e position...Angie notre dernier espoir sort 75e et en veut beaucoup au croupier/ elle sort AK carreau vs KJ off qui touche double paire...
Bon on va manger alors et là on retrouve nos chouchoux de la FNL Sandrine et Damien autour d'un dîner au top comme d'hab...

Tout va bien:Lili est partie au dodo, Miss Parker vient d'arriver , on goûte les produits locaux... et on se concentre pour demain...Inch Allah

Certains ont gaussés sur la Team AnneSofi Bijoux: d'abord je les emmerde et ensuite ils ont raison ... Il n'y a pas de Team Bijoux dans le sens où certains l'entendent: pas de jolies casquettes ou de beaux écussons, pas de rétrocession de gains, pas de membres fixes... La Team Bijoux c'est l'auberge espagnole. Un groupe de coupines fluctuant qui partent à Deauville, Lille, Marrakech ou ailleurs en leur propre nom, avec juste une passion commune: le Poker.
Quand je peux faire profiter les Coupines d'une opportunité (packages, chambres d'hôtel, repas, tickets à gagner) je le fais. Après les mémoires défaillent... Bref, les coupines sont reparties pour 6 jours à Marrakech avec au programme Poker, Bronzette, Gastronomie et fous rires. Vous nous avez reproché de ne pas donner assez de nouvelles et cette fois-ci vous serez servis. Sur ce Blog chaque jour les news des coupines avec un petit reportage photos concocté par notre Angie et les textes de Mama. Avec mes trois blondes je suis sûre qu'il y aura matière à... Un portrait-interview de chaque joueuse est prévu également.



La valise est prête, les bijoux sont au chaud dans leur mallette, liste d'achats oki, ongles oki, épilation oki, régime pas oki...Dés demain notre arrivée à Marrakech et notre premier tournoi le Freeroll Jack Daniels....Welcome to the Es Saadi 🙂
Dés mardi courrez chez votre libraire préféré ou dans votre boutique poker favorite: MA Editions annoncent la sortie de Gagnez en tournoi Online et Live Part 1.
Trois joueurs analysent et décortiquent plus de 200 mains qu'ils ont réellement jouées en expliquant leur prise de décisions dans des géométries variables: petit ou gros tapis, un ou plusieurs adversaires, faut-il checker ou placer un CB, être agressif ou resserer son jeu, bluff or not...
Les trois auteurs sont:
- Eric "Rizen" Lynchh: il est reconnu comme l'un des meilleurs joueurs de tournoi au monde (perso je connais pas mais je suis pas une référence...) en live et online. En deux ans de participation aux WSOP, il totalise sept places payées, dont une 2e et une 3e place. Il a terminé 6e lors du Main Event 2006, empochant un gain de 494 000 dollars. L'ensemble de ses gains dans les tournois live approche le million de dollars. En ligne, Eric affiche plus de 50 victoires, totalise 300 tables finales et a gagné pour plus d'un million et demi de dollars. Eric est l'auteur d'unblog très populaire :
www.rizenpoker.com . Il est également journaliste pour Bluff Magazine.

- Jon "PearlJammer" Turner: Il a démarré dans des cash games, d'abord à Raleigh, NC, puis àLas Vegas. Jon a remporté en 2007 le titre de Joueur Internet de l'Année, d'après le classement établi par le site www.InternetPokerRankings.com, après avoir terminé à la troisième place en 2006. Il figure régulièrement dans le top 10 du sitewww.PocketFives.com. Ilaffiche plus de 100 victoires au compteur, 600 tables finales, pour un gain total de presque 2 millions de dollars.

- Jon "Apestyles" Van Fleet a commencé à jouer en tant que professionnel en 2004. Il s'est classé dans le top 20 du site www.InternetPokerRankings.com en2006 et en 2007. Jon a gagné près de 2 millionsde dollars en jouant dans les tournois online, en participant à 350 tables finales et encomptabilisant 70 victoires.

D'après ceux qui l'ont lu, je ne fais pas parti des "happy fews" , il parait que c'est instructif et récréatif sans rien de réberbatif...avec tout ces "ifs" allez-y et dites-moi, en tout cas moi ça me tente bien... 34€ pour un pavé de 448 pages...
Ce sera un billet sans plan précis: quelques anecdotes et quelques réflexions sur ce grand corps malade qu'est devenu l'éducation nationale... J'exerce le dur métier de parent d'élèves depuis 1990: maternelle, primaire, collège, lycée. Quinze ans de FCPE pour les garçons, pour Philo j'ai jeté l'éponge...

En maternelle et en primaire dans Paris intra-muros il devrait y avoir peu de soucis. Les enseignantes parisiennes sont de grandes privilégiées et ont tendance à l'oublier: les directrices sont totalement déchargées de classe, les instits délèguent les cours d'EPS, d'Arts Plastiques et de Musique à des professeurs de la ville, il y a une vraie mixité sociale... La FCPE en primaire se réduit à des histoires de cantine, de toilettes et surtout ô surtout la sacro-sainte Kermesse de l'école. Et puis les conflits avec la PEEP, qui à l'anglaise porte souvent très bien son nom: toujours du côté du manche.

Ce serait sans compter sur l'auto-victimisation dans laquelle aime se complaire nos amis profs. Pour eux les parents se divisent en 2 catégories: les parents démissionnaires qu'on ne voit jamais et qu'on charge de tous les maux et les parents investis qui du coup deviennent des emmerdeurs se posant en consommateurs du système scolaire. Les gamins sont toujours décris comme agités, bavards, ingérables.
Je hurle quand j'entend dire que l'école n'est pas là pour éduquer mais pour instruire. J'ai mal lu? C'est Instruction Nationale qu'il s'appelle le mammouth? Il fut un temps où l'Ecole de la République accueillait en son sein des flots d'immigrés italiens, polonais, russes et leur donnait un socle d'éducation et d'instruction commune sans que cela ne pose le moindre problème...Relisez Cavanna...


L'école laïque et gratuite pour tous... Hé bien non là aussi l'inégalité et l'injustice est flagrante. Vous connaissez la Coopérative? Tous les mois on nous demande une somme facultative pour améliorer la vie de l'école, organiser des sorties, acheter du matériel... Vous imaginez les différences de budget entre une école publique à Neuilly et une à Garges les Gonesses !!! C'est ça l'école pour tous ? On pourrait aussi parler de l'apprentissage des langues, le pire d'Europe. Les ministres font des déclarations d'intention. Sur le terrain profs non formés ou détenteurs d'un vague brevet leur permettant d'enseigner les langues: ah ça en fin de CM2 ils connaissent tous très bien les couleurs!!!!

Dés le CM1 les parents et les enfants s'angoissent pour la 6e. Radio trottoir fonctionne en boucle sur les collèges du quartier. Le plus comique ce sont les parents qui font le choix du privé et par une espèce de justification à posteriori charge un collège public de tous les maux alors que leurs enfants n'y ont jamais foutus les pieds... Souvenir de réunions surréalistes avec des parents posant des questions à la limite de l'insultant pour nous: ce collège est-il dangereux? Combien d'agressions physiques par semaine? Donc vous êtes en train d'insinuer que je suis plus mauvais parent que vous car je scolarise mes fils dans un endroit à risque? Tsssssssssss...

J'ai fait un choix militant en mettant mes garçons au collège du secteur. Je croyais au collège unique, au brassage culturel et social...je m'en mord encore les doigts. Petit collège de quartier dans le 12e, 450 élèves environ et un constat d'échec absolu. Non les bons élèves ne tirent pas une classe vers le haut, ils sont tirés vers le bas. Les profs se retrouvent avec des classes ingérables ou l'excellence côtoie le médiocre et choisissent souvent de guerre lasse de niveler par le bas. Les plus vifs peuvent tranquillement vivoter 4 ans en ne foutant rien ou pas grand chose à 16 de moyenne (au royaume des aveugles...) et arrivé au lycée c'est une autre paire de manche... Oui bien sûr il y aura toujours l'exception: tous les ans un ou deux intègrent brillamment Louis Legrand ou Henri IV... il y a toujours des exceptions...

Sept ans de conseils de classe, de conseils d'administration, de conseils de discipline aussi...J'ai vu et entendu des choses incroyables. Ce prof de gym qui organisait des matchs de foot les français contre le reste du monde, qui avait étranglé un élève et qui a été soutenu jusqu'au bout par ses collègues par pur corporatisme. Ce père en conseil de discipline dont le fils avait traité une prof:"sale pute, sale femme" et qui nous a lui-même insulté :"on a pas besoin de vous, je vous emmerde, mon fils y sera chef d'entreprise comme moi". (je le vois effectivement trainer sur le trottoir où sa petite entreprise fait des merveilles).
J'ai relevé que TOUS les conseils de classe aux quels j'ai assisté commençait par: "c'est une classe bavarde et immature". Si toute les classes sont immatures peut-être que c'est nous qui nous trompons sur ce qu'on peut attendre d'une classe d'âge. J'ai vu des bagarres de filles avec des poignées de nattes à terre, j'ai vu des profs s'insulter, pleurer et régler leurs comptes par élèves interposés, j'ai vu des élèves sous tutelle d'un éducateur venir seul à 12 ans face au conseil de discipline, j'ai vu un prof de dessin à la veille de 15 jours de vacances distribuer une photo d'enfant mort avec un texte éloge du suicide à des gamins de 3e, une assistante sociale aussi à laquelle je fais un signalement d'enfant battu et qui me répond:"on est vendredi il est 16h là, je m'en occupe en début de semaine"...J'en ai encore plein la besace des histoires comme ça...

Sur ces 7 ans j'ai heureusement aussi rencontré des acteurs de vie scolaire fantastiques. Unanimement respectés et écoutés, vivant leur métier avec passion, aimant profondément les gamins et leur transmettre un savoir. C'est donc possible...
Perte de repères générale: les enfants, les parents et les profs sont paumés... Moi j'ai fait toute ma scolarité dans le privé. Détestable pour d'autres raisons...Hélas je suis forcée d'admettre en voyant le niveau de culture générale et d'études des gamins de mes copines sortis de Saint Michel de Picpus que les résultats sont là... et je vous jure pour une vieille gaucho comme moi ça fait mal...C'est tout de même un comble que les élèves issus d'une école bourge-catho à 35 par classe contre 25 à mon collège, soit finalement plus ouverts d'esprit et plus curieux que nos enfants...

Les solutions: d'abord arrêter de se mentir sur le collège unique. On a testé ça ne fonctionne pas...C'est triste, c'est moche, c'est injuste, mais vous connaissez beaucoup de mômes qui terminent le CM2 à 4 de moyenne et qui intègrent une seconde générale 4 ans plus tard? Ben non ça marche pas comme ça... Arrêtons de rêver que sur une classe il n'y aura que des médecins, des avocats et des chefs d'entreprise. Revalorisons les professions manuelles, l'artisanat, les métiers de bouche. Comprenons qu'un gamin mis en situation d'échec 8 heures par jour ne peut que devenir violent et ingérable. Endiguons la fuite vers le privé en offrant aux élèves sans problèmes un vrai enseignement de qualité où ils pourront s'épanouir sans se faire traiter de "gros intello" et de "suceur"... Pour ça il faut bien sûr des moyens: plus de CIO, plus de conseillers d'orientation, une vraie écoute des familles et des enfants...
Il me reste un an pour choisir un collège pour Philo: vais-je la prendre en otage comme ses frères de mon militantisme ? Vais-je faire des pieds et des mains pour avoir une dérogation dans un collège réputé? Vais-je la faire intégrer une classe Européenne, élite de nos collèges publics ? Ou vais-je ma courte honte bue la mettre dans le cocon du Privé... Beaucoup de mal à me décider....Dur métier que parent d'élève, dur métier que parent tout court...

Vous me connaissez j'ai de la suite dans les idées... Après la réaction de Valérie à mon article sur le
Sismo Fitness, j'ai voulu revenir sur les conséquences médicales du procédé.
Audrey notre coach a 34 ans. Cette mère de famille était sportive de haut niveau en GRS. Elle travaille pour Sismo depuis 2007. Je lui ai fait lire le com de Mazal et lui ai fait part de ma surprise qu'elle n'ait posé aucune questions d'ordre médical lors de la séance d'essai.
Pour elle, depuis 4 ans qu'elle pratique et fait pratiquer le sismo fitness, elle n'a eu connaissance d'aucun problème médical de ses clientes. Elle met en avant le rôle du coach qui doit accompagner ses ouailles afin que le matériel soit bien utilisé.

Lors de l'inscription définitive un certificat d'aptitude au sport est demandé. Il n'existe que 3 contre-indications: les femmes enceintes, une opération chirurgicale récente et les porteurs de pacemaker. La majorité des personnes venant pour une séance d'essai s'inscrit ensuite pour 3 mois, puis pour un an. 95% de femmes, les quelques hommes étant surtout des maris de clientes. L'âge? Il y a de tout de 19 à 70 ans. La salle de
Bercy compte environ 200 adhérents transpirant sous la houlette d'Audrey et de son collègue Sokhary. Ils vous invitent à venir tester la méthode lors d'une séance d'essai gratuite. Un conseil: si vous venez en milieu d'après-midi c'est très calme et vous aurez un vrai coaching individuel...N'hésitez pas à y aller de ma part et vous me direz si ça a vibré...sans blessures...
Posted by Mama on 17 mai 2011
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Mama lit...

Si vous aimez les jeux vidéos, embarquez-vous directement dans la lecture de Daemon de Daniel Suarez. C'est un premier roman pour ce consultant en informatique spécialisé dans la sécurité et c'est un coup de Maître.
Un développeur de jeux vidéos meurt d'un cancer au cerveau. Dés sa disparition un étrange programme attaque tous les réseaux informatiques mondiaux, recrute des serviteurs et tue de manière spectaculaire...
Il a vraiment fallut que j'accroche pour passer outre le jargon informatique omniprésent et j'avoue assez rebutant pour moi. Suarez propulse dans la réalité un gigantesque jeu vidéo avec ses bons, ses méchants, ses niveaux, ses boss, ses indices, ses clés... Un EverQuest réel, avec des scènes à la Counterstrike, des morceaux de need for speed... c'est un vrai régal!!! Seul hic que je voyais venir: à 30 pages de la fin aucun fil de l'intrigue n'est dénoué et la fin est une vraie queue de poisson. Même dans mes lecture les fishs me persécutent ^^ En me baladant sur le net je viens de comprendre: la suite vient de sortir. Elle s'appelle Freedom: si quelqu'un m'entend c'est bientôt la fête des mères et des ... mamas 😉 

Et voilà il s'était absenté pour mieux revenir: le Ladies night édition du mois de mai s'est déroulé hier soir. Une édition un peu spéciale pour se faire pardonner de nous avoir tenus en haleine durant le mois d'avril. Cette fois-ci ces Messieurs devaient dépenser 90€ pour nous rejoindre et le stack était de 6000 jetons avec un bonus staff de 1500
(Structure ici)
Comme d'habitude ambiance bon enfant et détendue et mélange subtil de toutes les strates de la géo-pokeristique. Hier soir du pro avec Clément Thumy (Eurosport Poker), Lucille Cailly, beaucoup de CPistes (Aly, Pascal, Dimitri, Coryn, Marion...), les coupines (je les cite pas il y en a trop et si j'en oublie une encore un drame en perspective). Beaucoup de monde, une grosse liste d'attente, 160 joueurs au final: un joli succès.
Table 4, place 4 avec à ma droite Miss Parker et face à moi Pascal que je joue pour la première fois. Je gère tranquillou mon stack: 1ère pause 9500, 2e 15000, 3e 25000. Après le départ logique des grandes débutantes qui checkent au lieu de suivre, suivent au bout du monde avec Q2 sur un board tirage quinte, couleur, j'en passe et des meilleures, nous récupérons à notre table un terroriste. Charmant et charmeur le terroriste, mais terroriste. Il rentre dans tout les coups, relance à envie, bref il fait tilter tout le monde. En plus ou il a vraiment du jeu, ou il chatte ses bluffs. Un peu lassant et le ton monte à la table car ça saoule tout le monde. Genre la sortie de ma Miss Parker: elle fait tapis avec A10, il suit avec 66 10 turn...6 river...Et je ne vous en raconte qu'un!!! Pascal en sera aussi victime. Il laisse son siège à Aly que je vois arriver avec terreur en me disant:"bon ben là je vais plus pouvoir jouer une main". Mon "bad boy" qui a poireauté en liste d'attente se pose enfin...pour finir par sortir en deux mains jouées. Il se heurte une première fois à Miss Parker (une sombre histoire de radar je crois ^^) et la deuxième au vilain où ça part à tapis AQ vs KK, il est committed les Kings tiennent.
Les coupines envahissent la table: Hélène, Sylvie. Ça saute de partout comme du pop-corn. Pause N°3 on est pas trop mal comme je l'ai dit...bon faut que je la raconte ma grosse boulette. J'ai tellement mal joué que j'en rougis encore...La honte mais comment peut-on être aussi conne et jouer aussi mal!!!! Faut vraiment que je vous raconte? Oui, on se doit de ne pas raconter que les coups d'éclats, les supers mains, les intuitions géniales et les boards miraculeux...

Retour de pause première main j'ouvre KQ au bouton et je relance. Suivie par la petite blind et la grosse blind relance. Et là je sais pas pourquoi je paye. La petite blind se couche prudemment. Déjà c'est n'importe quoi mais lisez la suite pendant que je me cache sous terre, 6 pieds sous terre. Flop 9 10 Q rainbow. Elle relance et là ne me demandez pas pourquoi, un tilt passager, le
Prince qui a encore voulu me jouer un mauvais tour, ou tout simplement de l'imbécilité flagrante je fais Tapis. Regard incrédule de DD. Instant call. Elle a 99, rien ne vient me sauver. Il me reste 9000 et le poids de la honte sur les épaules. J'attends le spot: je touche QQ, je shove suivie par la même, mon bourreau qui retourne AJ et qui évidemment touche son AS. Bien fait pour ma gueule j'ai tellement mal joué que je ne méritais aucun miracle...
Voilà fin du Clichy de mai. C'est la première fois que je m'en veux autant en sortant d'un tournoi. En même temps c'est la première fois que je me sors toute seule il faudra s'en souvenir...Même l'affiche me fait les gros yeux et n'en est toujours pas revenue ...
J'en vibre encore...J'ai testé pour vous le
Sismo Fitness .
Rendez-vous était pris aujourd'hui pour essayer cette méthode dite révolutionnaire, sensée vous remuscler, vous faire maigrir, vous raffermir, vous faire perdre votre cellulite, bref un vrai miracle. Ne voulant pas avoir l'air gourde toute seule j'ai embarqué dans l'affaire ma copine Sonia. Petit café en terrasse bien sûr et en avant avec pour tout bagage une tenue de sport, une serviette et une paire de chaussettes.
Cadre zen-moderne blanc et fushia, les machines alignées, des gros ballons de couleurs vives qui m'évoquent immédiatement la bulle dans "Le prisonnier", vestiaire cosy mais minimaliste. Nous glousson comme deux ados en nous changeant et arrivons novices devant les appareils. On se sent toujours un peu con la première fois. Un mec et une nana vibrent de concert sur leurs machines respectives: dans 2 mn ce sera mon tour de me transformer en un gigantesque saladier de gelée secoué...

D'ailleurs chez Sismo on ne vibre pas Madame, non on oscille. Il parait que c'est meilleur pour le dos et bien plus efficace. On pose donc courageusement les pieds sur le plateau, on se tient, on écoute patiemment les explications: nos pieds vont être sollicités l'un après l'autre dans un mouvement proche de la marche et notre corps va réagir au déséquilibre en contractant les muscles. Bon on y va oui? ! ? C'est parti... et ça secoue. Plus on écarte les pieds plus c'est fort. Je passe 5mn à regretter mon café que je sens clapoter dangereusement dans mon estomac ...
Durant 30mn les exercices vont se succéder faisant travailler abdo, fessiers, cuisses, bras avec différentes positions autour de la machine et différents accessoires petits ballons, grands ballons, élastiques, tapis de sol. Ne croyez pas que ça ne demande aucun effort: on a dégusté grave surtout pour les abdos. La coach est omni-présente, corrige les positions, conseille, encourage, explique... On termine par 10mn de relaxation anti-cellulite tranquillement assise sur la machine. Là c'est Sonia qui a faillit faire Vomito, chacune son tour!!!

On ressent en repartant aux vestiaires que le corps a travaillé, grosse fatigue soudaine. On est très convaincues l'une et l'autre. Débriefing en sortant et annonce des tarifs...bon là ça rigole moins et il va falloir réfléchir. 1050€ l'année, 750€ les 6 mois, 450€ les 3 mois, les trois forfaits en illimité. Sinon vous avez la carte de 10 séances à 290€ ou la séance libre à 30€. Sincèrement si j'avais le budget je signerai de suite et c'est vrai que toutes les séances sont coachées. Ben voui les joueuses on est courbées sur les tables ou sur les ordis le dos rond, sur les tournois on mange n'importe quoi, on se couche tard...J'ai rdv lundi pour interviewer l'une des conceptrices de la machine...si je négocie un abonnement je vous raconterai si ça fonctionne vraiment et les détails des séances et des massages ... Quand aux courbatures RDV demain 🙂
Hé non je ne vais pas vous parler de Léo et Malo mais de ma famille à 4 pattes... Pour moi une maison sans animal c'est comme un sandwiche rillettes sans cornichons: impensable. Je suis une grande fan de Colette qui sait si bien nous parler de ses compagnons.

Mon premier animal de compagnie fut un Boxer. Arrivé tout petit roulé dans une couverture avec ses oreilles tombantes et son regard pleurnicheur. Logos. Hé oui année des L et déjà baptisé par les propriétaires. Boxer avec un pédigrée qui nous faisait hurler de rire: petit fils de Poupette de la vallée des Aulnes...Je ne l'ai jamais autant promené que durant mon adolescence, prétexte idéal pour aller rouler des galoches à mes petits copains sur la promenade du boulevard Pasteur...

Premier appart et premier chat. Un tout noiraud récupéré un samedi et aussitôt prénommé Chat-bath 🙂 Une teigne ce chat!!! Un capricieux, un sauvage, un agressif. Comme moi à l'époque 😉 . Il a mis 2 jours à sortir de dessous l'armoire où il s'était réfugié. Une séparation, il y avait le chat de Monsieur, Junior, on ne pouvait pas reprendre chacun le notre: j'ai perdu ainsi mon premier chat dans la bataille...

Mon premier mari n'aimait pas les animaux... A peine séparés je me précipitais dans une animalerie. Je repère un chat gris aux yeux verts tout mignon. Le lendemain je reviens, le chat gris dormait on ouvre la cage et hop une petite boule blanche et noire me saute dans les bras. C'est lui qui m'a choisie, le prénom était tout trouvé: Crapule.
Crapule est un chat chien. Il aime l'humain. Du temps de sa jeunesse il m'attendait derrière la porte le soir et ne me quittait plus d'une semelle, suivant chacun de mes gestes d'un oeil énamouré, sautant sur mes genoux dés que l'occasion se présentait. Petit déjeuner sur fond de ronronnements, rythmant ma lecture...Dix-huit ans de vie commune: comme j'aime à le dire, je ne suis jamais restée aussi longtemps avec un mec!!! Il a survécu à une chute de 4 étages, il m'a ramené triomphalement des souris à la campagne, il a supporté mes nouveaux mecs avec flegme même quand Vincent est arrivé avec ses deux chats Mégane et Moon, ou quand Crouze s'est installé avec son Epagneul Motus... Il a toujours été là consolant mes chagrins de sa ronronthérapie, couché sur mon ordi quand j'essaye d'écrire, m'attendant le matin à la porte de la chambre...

Il s'est révolté une seule fois: quand Miss Tick est arrivée dans la maison pour les un an de Philo. Nous venions d'emménager à Bercy. Nouvel appart, la petite intruse qui refusait de faire soumission devant lui, il a disparu 2 jours... Je nous revois avec Malo cherchant partout le fugueur les larmes aux yeux... Et il est revenu. La noiraude a enfin accepté de s'allonger devant lui et depuis ils ne se quittent plus: ils dorment l'un contre l'autre, se léchouillent, jouent...de moins en moins il faut que je me prépare à son départ...

Il y a eu une grosse brouille dans le couple quand l'été de la canicule, la jeune Pomponette a fauté. Semaine dans l'Yonne, ses premières chaleurs, tous les chats du voisinage en émeute tentant même la nuit de rentrer dans la maison par les vasistas ouverts...et paf elle s'est faufilée, et bim 6 polichinelles dans le tiroir...Trois mois où j'ai dû garder dans ma chambre les 6 bébés et la maman car Crapule en bon chef de meute les attaquait. Six petites paires d'oreilles pointées quand on rentrait dans la chambre, 24 papattes vous marchant dessus la nuit, des rangées de dents pointues vous attaquant les orteils...L'honneur était sauf pour Crapule: 5 bébés tous noirs comme Maman et inexplicablement un bébé blanc et noir comme Crapule...Ils ont tous trouvé preneur...



Je ne vous parlerai pas des poissons: ça c'est le truc de Monsieur Bijoux. Moi les poissons je les aime avec du citron ou à une table de Poker...Les nouvelles pédicuries où on se fait bouffer les peaux mortes par des poissons me font frémir d'horreur: j'imagine le contact grouillant, froid, gluant, je vous jure ça me révulse!!!!
En revanche je dois vous présenter ma squatteuse en chef: Ramona. Printemps 2005 je sors sur mon balcon et là je n'en crois pas mes yeux: une tortue. Comme je suis un peu blonde je regarde pour voir si elle est tombée du balcon au dessus...



En fait Ramona hiberne dans son vivarium de l'autre côté de la résidence. Dés que le printemps pointe le bout de son nez elle squatte jusqu'en octobre et redisparait pour l'hiver. Son arrivée est toujours fêtée: Ah voilà Ramona et tout de suite ça sent le soleil, le barbec, les apéros en terrasse, les robes légères et les tongs... Ah non pas de tongs avec Ramona. Prenant nos orteils pour de délicats vermisseaux, elle nous attaque violemment les pieds et le bec de tortue ça pince!!! Elle cohabite très bien avec mes minets et squatte même leurs gamelles!!!

Moi je voudrai en plus un bouledogue très, très laid, deux trois poules sur le balcon pour les oeufs frais, un pingouin qui serve les glaçons dans le frigo, un crabe qui décapsule les bouteilles, un perroquet qui hurle: "tout pour Mama" quand je joue et bien sûr pour la lessive... un raton laveur.
Hier je vous parlais
Bistrots je fais le grand écart et aujourd'hui parlons Art. Rassurez-vous je n'y connais rien. J'ai juste les rudiments de la jeune fille de bonne famille qui a été traînée dans les musées et fait sa scolarité dans le privé...
La transition du troquet au peintre va être simple voici l'affiche qui orne mon mur depuis la fin des années 80:


Une banquette, un verre vide, la pluie sur le carreau, des nuances subtiles de bleus et de noirs, solitude immense ou moment magique, on ne sait pas...
J'avais flashé sur cette affiche et le père de mes fils l'a fait encadrée et me l'a offerte. Je ne vais pas vous faire une fine analyse critique de ce peintre ex militant soixante huitard: j'en suis incapable. Ces oeuvres me plaisent, me parlent. Entre planche de BD, décor de jeu vidéo et photos. Hyper-réaliste, sombre, un Léo Mallet pinceaux à la main qui nous emmène dans sa ville, un Hitchcock qui nous ouvre sa maison, un Le Caravage réinventé... Une petite ballade dans son Univers clair obscur s'impose, donnez-moi la main
on y va...
Du plus loin qu'il m'en souvienne j'ai toujours eu mon bistrot attitré. Comme beaucoup de parisien, le petit café du matin c'est sacré. Il y en a toujours eu un au gré des étapes de ma vie avec le même point commun : un mélange improbable de personnes de tout âge, tout milieu social, toute race qui cohabitent et arrivent à créer des liens.

Cela se passe toujours selon le même scénario. Vous rentrez un jour dans le bar à côté de chez vous ou de votre boulot. Odeur de café et du fromage cramé des croques-monsieurs, cliquetis des cuillères dans les tasses, brouhahas des conversations. On vous regarde à peine, on prend votre commande, vous buvez votre café commandé dans un verre sans sucre et sans cuillère et vous repartez. Comme ça deux-trois fois. Puis le sourire et le bonjour se font plus chaleureux. Puis vous ne commandez plus et on vous amène d'office votre café comme vous l'aimez. Puis on entame la conversation, on échange les prénoms. Et puis on se tutoie, on se fait la bise : ça y est vous êtes une habituée.
Il y a eu les années lycée. Le Germinal avenue Émile Zola à côté de l'Ecole Bilingue. Les potes de Claude B au Trois obus (dit les trois zobs) porte de Saint Cloud. Puis le quartier du Panthéon. Le Celtes rue des fossés saint jacques tenu par un couple d'homos, ex libraires reconvertis en bistrotiers, fans de Sylvie Vartan et de comédies musicales. Là où j'ai rencontré Gilles à 16 ans : 4 ans ensemble. Premières cuites, premier petit boulot dégoté au bistrot, fleuriste, premiers 421, premières belotes de comptoir. Le pub Saint Jacques rue soufflot. Des aveyronnais pur souche avec Madame Chantal la patronne qui nous servait un peu de maman. On se retrouvait à toute une petite bande devant des diabolos de toutes les couleurs, on jouait au flipper, à space invider, à donkey kong, au tarot, on séchait les cours et on refaisait le monde. Parfois on poussait jusqu'à la Mouff voir notre pote Christian qui tenait une boutique de baba : henné, encens, shiloms, bagues, jupes indiennes. J'y ai travaillé aussi. Le bar c'était Au roi du café avec un vrai comptoir en zinc à l'ancienne. Les années fac, les bars de la rue Tolbiac.

Premières armes à Radio France et là les Ondes, la mythique annexe de la maison ronde. Rencontre du père de mes fils... Installation en 1987 dans mon cher 12e... Quinze ans de cafés chaque matin chez Dan bd Diderot, devenu le QG de la FCPE...des heures à refaire l'Education Nationale, à casser nos bonshommes, à rire des frasques de nos petits, puis à pleurer sur nos ados... Les soirs d'été les apéros à rallonge en terrasse, les soirées à thème au Jim Besace rue Claude Thillier. Eté 1998 moi qui n'aime pas le foot cette liesse populaire derrière l'équipe de France : on dansait dans les rues sur fond de Rachid Taha Ya Rahia, tout le monde se parlait, se souriait...Rencontre du père de ma fille...

Passage de l'autre côté de la barrière. L'Alchimiste, bar à vin réputé et côté, tenu par ma copine Christine que je seconderai durant 2 ans. Apprentissage ou plutôt peaufinage de ma culture œnologique et gastronomique. Découverte aussi du mépris immense que certains crétins ont envers vous parce que vous les servez. Anecdote : une cliente lisant un livre de Philippe Labro. Je lui dit que je n'ai pas aimé et elle me dit vous devriez lire le premier il est plus facile pour les lecteurs débutants...Les clients qui ne laissent jamais de pourboires, ceux qui vous offrent des fleurs, celle qui veut son aïoli sans ail, celui qui éteint son cigare dans le sucrier en ouvrant son courrier et en jetant par terre les enveloppes, celui qui vous offre toujours un verre ...

Déménagement à Bercy en 2002. Je détestais tellement ce quartier que chaque matin pendant 2 ans à 8H10 on retournait chez nous à Reuilly. Philo dans sa poussette, Malo son cartable sur le dos et en avant 20 mn de marche à pied été comme hiver pour retrouver les copines et mon cher univers.
2004 ouverture de mon magasin à Daumesnil et là aussi le café attitré : un bar basque à la gloire du rugby et de la gastronomie du Sud-Ouest. Rencontre de mon futur mari, on y a fêté notre mariage...

Je m'y suis faite maintenant à Cour Saint Emilion. J'évite la Cour en elle-même, chère, bruyante, remplie de touristes et de m'as tu vu. Juste une autre petite anecdote, j'en ris encore.. Beaucoup de couples gays se promènent main dans la main dans le quartier. Un jour devant moi 2 folles hystériques se tombent dans les bras. L'une s'exclame « Oh depuis le temps tu m'as reconnu? »et là la réponse me fige « Je t'ai reconnu grâce à ton Anus » Le mec se penche et appelle Anus, Anus et je vois un immonde Pékinois débouler sur ses pattes courtaudes, bavouillant de joie : le chien s'appelle Anus mais looooooool !!!!!
Bref depuis la fermeture du mythique Bihan Café avec des souvenirs de bringues sévères, mes 3 lieux de prédilection du quartier s'échelonnent en fonction des heures et des jours...Le café du matin ou du début d'après-midi, ça se passe à la Terrasse place Lachambeaudie. Un petit air de village avec l'école, l'église, la caserne de pompiers et la boulangerie. Des petits vieux, des familles, James le boulanger, des mecs qui bossent dans le coin, des minettes, Kiki notre Bernardo à nous, Philippe le forgeron, Cyr, Eric et Christophe nos serveurs de choc... L'été passez nous voir en terrasse vers 18H30, les enfants jouent à la trotinette en buvant des limonades, les grands papotent de tout et de rien, c'est simple et on est bien. Mais attention Isa et Sylvain ne rigolent pas avec les horaires et à 20h c'est tout le monde dehors...

A l'Edelweiss, chez les suisses comme on dit, c'est les soirs où les apéros se prolongent, c'est l'apéro légumes du mercredi soir et c'est le café après le marché du dimanche. Que dire de Saïd le patron des lieux : c'est un amour. Il y a fléchettes, 421 et pour les amateurs PMU, moi c'est pas mon truc. Le jeudi midi couscous maison...
Enfin pour mes rendez-vous professionnels ou quand j'ai envie de boire quelque chose qui sort de l'ordinaire il y a bien sûr le
Chai 33...
Tout ça pour vous dire que le troquet est une vraie tradition parisienne et que ceux ou celles qui se plaignent d'être seuls et de ne connaître personne, devraient décoller de Meetik et descendre en bas de chez eux, là où il y a de la lumière...Je ne vous pousse pas à l'alcoolisme, il y a plein de gens qui ne boivent pas d'alcool dans les bars. C'est une pause, un cocon, des moments tranquilles, paresseux, des rencontres...
Tentez l'expérience...

Du 22 au 29 c'est reparti pour le Marrakech Poker Open au Caino Es Saadi.
J'ai entendu plusieurs joueurs et joueuses exprimer leur inquiétude suite à l'attentat intervenu Place Jemaa El Fna: je voulais réagir et vous donner mon avis. Lors de mes trois voyages à Marrakech, je suis allé quasi quotidiennement sur la place. Déjeuner, jus d'orange, courses diverses en toute insouciance. Quand j'ai vu les images du café Argana éventré, les corps, la place sous le choc, je ne vais pas vous mentir, j'ai été saisie d'un gros sentiment de malaise. Peur rétrospective, projection, le très égoïste: j'aurai pu y être.
Lors de mon premier voyage j'avais consulté le site
Conseils aux voyageurs qui recommandait déjà la prudence dans les lieux publics, conseil aussitôt oublié arrivée sur place, prise par la magie du Maroc...
Hé bien moi j'irai à Marrakech, j'ai même déjà mon billet en poche. Pour le vol je n'ai aucune inquiétude: les formalités de sécurité sont déjà lourdes en temps normal, là je pense qu'il va falloir s'armer de patience... Sur place on avisera. Dans le pire des scénarios une semaine au bord de la piscine du Es Saadi ou du Kenzi Farah, cela ne me semble pas une punition... Comme nous l'a annoncé Madame Bauchet directrice générale du Es Saadi: "Les autorités compétentes ont par ailleurs déployé tous les dispositifs de
sécurité complémentaires afin de rassurer les touristes présents." Des yeux derrière la tête, se méfier des gros sacs, éviter si possible les restaus à touristes... Avec la mort de Ben Laden sommes-nous plus en sécurité dans le métro ou les grands magasins parisiens? Pas sûr du tout.. Je serai donc au rendez-vous du 22 au 27 mai avec Angie, Mimi et Linda, bien décidée à profiter quand même de l'hospitalité marocaine du poker, du soleil et du couscous: Inch Allah 
Et voilà c'était hier le grand jour : les coupines le retour chez
Aces Up . Les coupines nouvelle version en partenariat amical avec notre
Queen préférée Karine Nogueira et avec
Barrière Poker.fr.
La Bande Annonce ...
Elles sont 8 furies à avoir survécu aux qualifications en ligne.
Il y a Mag. Cette mère de famille qui chevauche une énorme moto verte ne sourit jamais à une table de Poker...

Il y a Fanny. La blonde est une vraie princesse qui ne se déplace jamais sans son masseur personnel...

Il y a Sylvie. Ex fumeuse, ex rousse, ex carnivore...future gagnante?

Il y a Miss Parker. La femme à poigne de la French No limit atteindra t'elle les siennes?

Il y a Valérie. Mazal, chance en hébreu, c'est son pseudo. Provisoirement aphone elle retrouve sa voix pour relancer.

Il y a Pauline. Cette nouvelle coupine guette déjà les premières place...

Il y a AnneSofi. La Mama de la troupe peut jouer selon son humeur la marâtre ou la maman gâteau.

Il y a Karine. La toujours souriante blonde a beau nous faire des bisoux il n'y aura aucune pitié à table.

Elles ont toutes le même objectif: croquer le bounty jeté en pâture à ces femelles déchainées : Rémy Biechel joueur de la pro team Barrière-Française des jeux.

Une nouvelle émission présentée par le roi des animateurs: Longshot, Yoyo, le Capitaine.. Yohann quoi!!!

Je vais vous la faire courte: c'était vraiment un bon moment. Rires, champagne pour respecter la tradition des coupines, fair-play mais sans concessions... Rémy a apprécié l'ambiance, l'endroit et le niveau de jeu. Il a même ajouté des cadeaux au prizepool... un grand seigneur notre Rémy. Chaque participante a gagné un sac rempli de cadeaux Barrière: cartes, clé USB, casquette, stylos, porte clés...

Au final cela donne donc:
- Un ticket à 120€ pour le BPT Ladies de Nice avec hébergement pour Pauline. Elle a croqué Rémy qui lui a offert le package.
- Un ticket à 120€ pour un BPT Ladies au choix offert par Barrière pour Sylvie qui remporte le tournoi après un âpre combat. (Elle était dopée aux sushis)
-Un ticket à 120€ pour Mag offert par Rémy pour un BPT Ladies au choix. Facétieux il avait fait presque tapis en gardant un jeton de 25 ... il a su se faire pardonner. Elle a super bien joué mais a vraiment déchatté sur la fin.
-Un ticket à 40€ pour un Sat Ladies au choix pour Fanny : la généreuse Mag qui l'avait sortie lui a offert son bounty remporté en sortant Karine.
-Un ticket à 40€ pour un Sat Ladies au choix pour Mama (elle est lààààààààà) pour son head's up avec Sylvie après avoir laissé les deux gros tapis s'entretuer.
Merci à toutes et tous (DD et Alain nos croupiers) pour cette belle soirée d'amitié et de poker. Les coupines reviendront dans le courant de l'été avec un joli Bounty tout neuf à dévorer...
On se souvient toujours de la première fois... Première victoire on line
sur Chili, premières victoires live en freeroll aux coupines l'an dernier chez
Aces Up, première victoire sur un sat Ladies à Lille au BPT et le lendemain première TF et enfin hier première ITM. Runner-up même !!!!

Ça part sur un jeton à livrer à
Clichy pour Pascal qui compte l'offrir à un de ses joueurs: Mister Droopy. Pour moi le CCM est synonyme du Ladies. Cette fête mensuelle réunit à chaque fois plus de 100 participant(e)s . Le principe: c'est gratuit pour les filles, 50€ pour les garçons qui pour être pré-inscrits doivent être parrainés pour une Lady. Sinon ils rejoindront les rangs des esseulés qui font la queue le jour dit en liste d'attente, pour rejoindre une table en alternate durant les trois premiers niveaux. J'adore ce tournoi. Le mélange est étonnant et détonnant car il y a vraiment de tout. Des djeun's à baskets, des vieux à mocassins, des minettes à bottines, des vieilles à escarpins...Des joueuses débutantes, du sharky qui joue à domicile, du CPiste technicien, du gambler, de la serrure max, de la "je suis une grande pro, mais il n'y a que moi qui le sais"...

On se retrouve, on s'apostrophe, on s'embrasse, "T'es à quelle table toi? Oh merde on est ensemble hi hi hi " Pascal adore voir sa salle de poker transformée en poulailler: c'est coloré, ça sent bon, ça brille...Les mecs se battent pour venir!!!
Hier rien à voir: 41 paires de couilles sur la table vs 4 filles. Je suis vulgaire exprès car à ma première table c'est vraiment ça. Ils sont mignons !!! Et on dit que les filles sont bavardes !!! Ils n'arrêtent pas de parler, de s'engueuler, de se donner des leçons. Une table qui compte la moitié de champions du monde qui expliquent haut et fort qu' il faut très vite monter du jetons pour la suite et déjà en 25/50 ça part à tapis à tout va. Bizarrement les tenants de cette théorie n'atteindront pas la TF, loin de là...Celui qui m'a le plus fait rire c'est le mec qui me dit"je parle tout le temps pour vous déstabiliser". Mais LOOOOOOL il connait pas Léo et Malo lui, je suis immunisée!!!!
Moi je serre les fesses: je n'arrête pas d'avoir de petites paires servies, injouables à une table aussi agressive. Mon tapis baisse dangereusement et ayant marre de me faire marcher sur la gueule et profitant de mon image de serrure max, je relance au bouton face à 6 limpers avec 7 et 5 à trèfle. Les blinds rentrent dans le coup, ainsi que 2 limpers. Flop: 786 rainbow. Check des 2 blinds. Une relance, que je suis et on est plus que 2. Turn : 9. Il me relance. Ne voulant pas aller plus loin sur ce coup, craignant le JT, je tribet et il se couche. Je montre exprès mes cartes pour prouver que je peux rentrer moi aussi dans des coups avec des mains spéculatives...
Encore une pocket paire 66, que je décide de jouer cette fois en BB. Flop: AQ9 . Je relance du pot. On est deux. Turn 6. Je check. Il mise le pot, Actor's studio et je suis. River un anodin 5. Je check, il shove logiquement avec AQ. Adieu l'ami, on t'aimait bien.Je perds ensuite pas mal de pions avec 2 paires K3 face à une quinte ventrale assez improbable. Juste avant la pause je prends un risque avec AK, sur un flop K trèfle et 2 cartes carreaux. J'ai 4000 jetons. Mon adversaire le chipleader de la table envoie son tapis pour la énième fois. Je décide de payer: ou je saute à la pause et je rentre dans ma maison, ou je reprends avec un tapis confortable. Pas de carreau pour le vilain qui cherchait sa couleur...

Je vais vous éviter une fastidieuse énumération des coups joués. Sachez juste que je n'ai pas fait d'horreurs mais j'ai eu beaucoup de jeu. Surtout après mon changement de table. Quatre fois les As quand même avec à chaque fois la chance que quelqu'un fasse tapis avant moi. Juste un coup où j'étais grave chipleader de la table et un short fait tapis avec QQ je l'ai suivi avec AQ et j'ai touché mon As, il était pas trop content mais bon...
Je continue mon bonhomme de chemin et c'est la réunification comme à Koh Lanta: la TF. Ambiance très sympa d'ailleurs: il y a le sosie de Zappa, mon cher Ryna de la
French No Limit qui me soutiendra jusqu'au bout, à ma droite Serge un petit rigolo qui m'a commandé un jeton Snnopy... C'est très difficile : on est sur des blinds à 1000/2000, 200 d'Ante, on a tous plus ou moins un tapis aux alentours des 20000. Ça joue hyper serré: 5 ITM. Et en gros on est tous en push. Serge avoue même avoir jeté 2 paires de 10... Une fois j'ouvre les As, il y a eu une ouverture d'un short et un jeunot à ma table me chauffe en disant "Allez faut jouer, là, c'est trop lent!!! faut faire tapis là!!!". Moi moue dubitative: "tu crois, pfffffff, mouais ok t'as raison all in". Deux payeurs qui montrent respectivement AJ et 76 carreau. Quand je montre mes As c'est l'émeute lol. Ça tient.
Bizarrement je joue et je ne réalise plus du tout l'enjeu...je ne sais pas comment vous expliquer...je suis dans l'impossibilité totale de me projeter dans une place payée... Je ne réalise que quand je deviens chipleader grâce à un brelan de 8 chatté avec A8... On est plus que 6 et on me propose de dealer pour rembourser le 6e: le gagnant lui donnera 50€. Ha ben oui donc je vais gagner des sous au poker...Et ça continue...Et on est plus que 2...Wow!!! Derrière moi mon Ryna, des mecs sympas rencontrés à Marrakech qui m'encouragent "Allez Bijou" et même mon croupier chouchou qui est derrière moi. Je propose un deal à mon adversaire à 800 chacun, il refuse...bon! On joue donc et là j'avoue que j'ai pas d'expérience des head's up. J'ai cru comprendre qu'il fallait rentrer dans beaucoup plus de coups ce que je fais. Le petit malin en face n'arrête pas de faire tapis: on est sur des blinds énormes 6000/12000. J'ai du mal à gérer le rangement de mes jetons, les blinds: un peu paumée quoi...Je perd beaucoup sur un spot oùça part à tapis: j'ai 66 et lui 77. J'envoie tapis avec K9 pique, sincèrement je ne sais même plus ce qu'il a mais je perd.
Je rentre envahie par un curieux mélange d'euphorie, d'immense fatigue, un soupçon de déception aussi quand même ... Pucca a bien travaillé...

Je vous le fais à la remise des César: merci à Yohann, Léo et Malo pour leurs précieux conseils, merci à Ryna pour son soutient, merci à toute l'équipe de Clichy et en particulier à Pascal qui m'a couvée d'un regard bienveillant jusqu'au bout et merci à Monsieur Bijoux d'avoir gardé Philo pendant que Madame joue 🙂
Un texte écrit pour le concours de Nouvelles organisé par
CLUB POKER . Vous pourrez voter pour celle qui vous emmènera le plus loin à partir du 2 mai ... soyez indulgents c'est mon premier essai...
Je valse sur l'épaisse moquette d'Haussmann, mes talons ne touchant plus terre. Je valse dans les bras du Prince des joueurs, mort il y a 20 ans et alors ? Je suis la seule à le voir et alors ? Je goûte dans son cou l'odeur de grey flanelle et de cigare. Je m'abandonne dans ses bras au rythme des violons imaginaires. Une valse de Rachmaninov bien sûr, la tragédie slave. J'ai gagné 10000 euros grâce à lui. Papouchka mon Papouchka … et voilà comment...
Départ pour Haussmann boule au ventre. Départ pour ma dernière chance. Je tâte ma poche. Contact rassurant de la petite liasse, mon sésame pour une nouvelle vie. Une nouvelle vie sous les ponts, ou enfin peut-être l'espoir d'un nouveau départ. Il ne me reste que ces 500€. Je suis broke. Vidée, fauchée. J'ai décidé sur un coup de tête de tenter le tout pour le tout. Ce fric je vais le jouer. Folle ? Peut-être. Inconséquente ? Sûrement.
Ne pas s'éloigner d'un cheveu de mon rituel. Cour Saint Emilion: ne pas marcher sur les lignes entre les pavés. Métro: monter toujours dans la dernière voiture. Trajet : relire mon calepin et tous ces coups joués, synonymes pour les victoires comme pour les défaites, de progrès. Pyramides : l'ascenseur qui doit arriver en moins de 30 secondes, sinon c'est mauvais signe. Marcher vite pour évacuer la tension : avenue de l'opéra, à droite rue Gaillon, tout droit, on y est. Rapide baiser soufflé aux voituriers, formalités avec le Zemmour de l'accueil, la caisse, le Bar. Une coupette et vite une dernière clop au fumoir, protégée par les portraits noirs et blancs de joueurs chanceux.
Table 7, siège 5 : sept plus cinq 12, un plus deux 3. Mon nombre fétiche tout va bien. Je sors mes grigris, mes clopes, mon portable. Les croupiers vous le diront, je viens toujours avec ma maison. Shuffle up and deal.
Je fais le yo yo comme d'habitude. Concentrée. J'ouvre A4 en SB et hésite à compléter la relance du bouton. Soudain une petite voix à mon oreille. Juste un souffle : « Vas-y ». La petite voix dont parle Isabelle Mercier peut-être? J'y vais. Nous sommes 2. Caroline distille le flop comme trois petits miracles : A44. Check, ouverture, callé. Brique. Check,ouverture, acting, callé. King. Check, Tapis, suivi. Il se croit beau avec son AK et regarde éberlué mon full... La partie continue... A chaque intervention, la voix se fait de plus en plus forte. Elle n'était qu'un ru, elle gronde maintenant dans ma tête comme une vague. C'est une voix d'homme teinté d'un fort accent russe: couche toi Nanouchka ; relance dourak (imbécile) ; check maya liouboff (mon amour).
Une forme s'est peu à peu dessinée, puis matérialisée. C'est effectivement un homme. Il est nonchalamment accoudé sur le dossier de la chaise du Croupier. La fumée de son cigare ne semble pourtant pas déranger Thomas. Il est grand, brun, sec, tiré à quatre épingles dans un costard noir qui sent son sur mesure. Chemise blanche en lin fin, cravate en soie légèrement dénouée, Weston cirées. Grosses lunettes noires posées sur son grand nez agressif. Un Dan Aykroyd, un Jean-Jacques Mars, qui semble respecter à la lettre le postulat de Baudelaire : « Le Dandy doit aspirer à être sublime sans interruption, il doit vivre et dormir devant un miroir »
« Ça y est Ouchka tu me reconnais ». Ce sourire fait monter à ma gorge des vapeurs de chocolat chaud, de vieux papiers et de colle gommée. Les albums de famille en cartons épais ; les images collées par des « coins photos » ; le canapé gris et la voix de ma grand-mère Céline, ma Grany, qui aimait tant raconter son bel amour russe, son beau prince...
« J'étais une fêtarde ma Sofinette, tu tiendras de moi je pense, je le sais. Regarde comme j'étais belle avec mes boucles d'or et mes yeux bleus pâles. Et même si j'étais petite, j'étais toute menue. Un rien m'habillait : regarde mais regarde ce chapeau !!! C'est ma soeur qui me l'avait fait. Pas Josette la chipie hein, mon Yvonne. On a fait les 400 coups ensemble et tu sais à l'époque les femmes qui sortaient, dansaient et fumaient c'était mal vu. Les années 30, le bal des Carabins, les potes de la capa de droit, le quartier latin : on rentrait avec nos talons à la main tellement on avait dansé. Je ne voulais pas me marier avec n'importe qui, alors des prétendants j'en ai découragé : trop gros, trop maigre, futur chauve, nom ridicule... comme j'étais stupide.
Alors oui, lui il m'a hypnotisé. Il était élève ingénieur dans une grande école. Un prince russe, un vrai tu te rends compte !!! Son père avait été gouverneur de la Province de l'Amour : ça s'invente pas. A la révolution de 1917 , sa mère, une grande dame la babouchka, a totalement adhéré au régime. Enfin elle a fait semblant. Elle est devenue plus coco que coco et a été nommée inspectrice des écoles. Ton grand-père avait une grave maladie des yeux et pour ses 15 ans, elle a sollicité un visa pour la France pour le faire opérer. Arrivée à Paris, demande d'asile politique. Accordée. Elle est devenue professeur de russe et de français dans un lycée. Son petit prince c'était tout pour elle. Elle l'a pourri gâté son aristo. Il était égoïste comme un lion et fainéant comme une couleuvre. Un prince ça fait pas la vaisselle, ça descend pas la poubelle et ça va pas se salir les mains à travailler !!!
On a continué un temps à faire la fête avec ses copains de Menton à Paris : des duchesses, des comtes, des marquis un vrai roman de Kessel. J'étais devenue la reine des blinis et du borch... Et puis ta mère et la guerre sont arrivées. Et pour moi ça c'était sacré et fini la bamboula. On ne plaisante pas avec l'éducation ni avec la France. A deux sur mon salaire de juriste ça allait encore mais avec un gosse fini de rire. Hé bien il a rien voulu entendre !!! Il a continué à sortir, mener grande vie et à jouer surtout à jouer. Il jouait à tout : les courses, les dés, les cartes. Certain soirs il revenait avec du champagne, des fleurs, des cadeaux... d'autres fois la mine basse il m'empruntait 10000 francs, des anciens hein, pour jouer sur un canasson qui d'après lui allait tout donner à Longchamp... ou pour jouer un poker avec de vrais dindons qui ne demandaient qu'à se laisser plumer...
Et puis un jour je suis rentrée à la maison ce salaud était parti et avait tout pris : mes économies, les bibelots, les couverts...Quel salaud, mais quel salaud !!!! Mais quelle cruche j'étais : il était tellement beau mon prince..."
Perdue dans mes souvenirs, je ne joue plus aucune main et sursaute quand je sens un méchant pinçon sur ma joue. Mon voisin me regarde bizarrement. La voix s'est faite plus dure : « Regarde tes cartes imbécile ». J'ai un anodin QJ. Il me dit « Balance ton tapis Mamochka ». « Mais t'es dingue, je suis chip !!! Ca sert à rien !! ». Il y a un silence à table et je crois que j'ai parlé tout haut. Gênée je me redresse sur ma chaise et faussement calme, poussant mes jetons vers le centre j'annonce, d'une voix que je veux ferme: "All in ». Instant call par 2 joueurs qui retournent respectivement AA et KK. C'est mort...je ne payerai jamais ce putain de loyer...la tête de Joël quand je vais lui annoncer que j'ai joué nos derniers sous !! Comment on va faire? Où je vais aller ? On est en mai : on peut être expulsé en 7 mois ? Olivier dispose les jeux, les jetons...je ne serai pas out mais carrément mal. Pendant ce temps, facétieux, Papouchka fait semblant de cirer le crâne d'Olivier avec sa cravate en me faisant une grimace. Avant que celui-ci n'ait ressaisi les cartes, dans une accélération à la Nemo, elles semblent voler dans les mains de mon grand-père et retombent en un paquet parfait sur la table.
Je lui crie : « Mais arrêtes t'es fou ». Toutes les têtes se retournent vers moi dans un silence oppressant, celui réservé aux fous et aux scandales. Rouge de honte je reste debout pour voir mon croupier chéri offrir à nouveau le plus improbable des boards : J 5 3 Q Q.
Le reste du tournoi se déroule comme dans un rêve, ou un cauchemar éveillé. Le Prince continue à faire le clown et à brouiller les cartes à mon avantage. Il imite un cheval derrière Philippe Ktorza, mime Big Roger en marchant derrière lui, fait mine de toucher les poitrines d'Isabelle Mercier, d' Alana, de Karine ou d'Ondine, fait semblant de tondre Elky, chante d'une voix de fausset devant Bruel, esquisse quelques pas de salsa derrière Pedro. Il s'amuse à faire voler le chapeau de Nesrine, verse une goutte d'eau sur le sucre d'Angelo, allume le cigare de Jean-Jacques...
Je rigole de plus en plus devant ma montagne de jetons. Je suis peut-être en train de devenir dingue, mais je m'amuse...En tout cas toutes les personnes ici le pensent, je m'en fous, déjà ITM, je commande une roteuse pour moi et mon Prince. Je trinque avec lui. Les regards maintenant m'évitent. Les croupiers se succèdent sans rien voir : Diane, Mickael, Krys, Stéphane, Alex, Céline, Krystel, Davy, Gaetan, Kate ... seul Bruno, le plus intuitif, semble à un moment désorienté et cherche autour de lui...
La TF. Tellement easy game. Je suis pétée comme un boulon avec tout ce champagne à jeun, mais il est làààààà grand-papapapapapa et il me sauve tous les coups. Euphorique j'arrive au head's up. Ça tombe bien une joueuse que je déteste... L'une de ces joueuses amatrices, choisissant d'imiter les hommes dans ce qu'ils ont de plus con, à savoir se poser en pro du poker, sentencieux, donneur de leçon, persuadé d'être grand maître du poker es Holdem avec un best result de 50€ sur internet...
Comme on a envie de rigoler, il me fait grignoter son tapis à coup de chattages caractérisés immondes, sublimant mes 2 2, transcendant mes 4 5, rentabilisant mes Q 8. C'est la Win !!! One time !!! Tous ces beaux billets craquants dans mes menottes. Tout ce champagne, toutes ces félicitations et ces sourires hypocrites. Et cette valse irréelle...Et sa voix, avec cet accent devenu si cher à mon oreille: » Tu vois, Nanouchkaïa, je suis pas le sale type qu'on t'a décrit. J'aime juste la vie et le jeu, et la vie est un jeu, et le jeu est la vie. Pourquoi vivre une vie insipide et le métro, boulot, dodo, manger des pâtes et boire de l'eau, quand on peut circuler en carrosse, jouer, ne jamais dormir, baignant dans l'ivresse des bulles, du caviar et des blinis. Tu es une princesse Ouchka et je vais te rendre ton rang. Viens au cash avec moi, demande qu'on t'ouvre une grosse table dans un salon privé. Je vais faire de toi la reine d' Haussmann, une légende, un mythe. Penses à la joie de tes fils, à la stupeur de ta mère, elle qui, fille indigne n'a jamais touché une carte...ta vie va devenir une fête éternelle, foi de Papouchka »
Oubliant les jérémiades passées de ma mère et de ma grand-mère, passant sur les propos antisémites que le Russe blanc avait tenu sur mon père, suivant les odieuses traces du Prince, je claque des doigts et réclame l'ouverture d'une table de cash à la hauteur de mon nouveau pécule. J'exige du champagne, du caviar et de la vodka, et le meilleur Havane qu'on puisse trouver pour Papouchka.

Je franchis pour la première fois les portes du salon privé et pleine de morgue et de certitudes je m'installe. Je réclame un cendrier, en moins de 5mn j'ai ma bouteille, mon encas, toutes mes exigences sur une desserte. Le Prince est affalé sur un sofa avec son cigare. Il me semble plus petit. Sa peau est ridée, ses doigts jaunis par la Nicotine, et je remarque les poches aux genoux de son costume. La partie commence. Papouchka boit coupe sur coupe, vodka sur vodka, et m'adresse des sourires noirs de caviar... il commence à faire des gestes obscènes : je ris de ce rire qui me devient maintenant familier, le rire d'une démente.
Il se lève et se traine vers la table, sa démarche n'a plus rien de princière. « All in prochaine main Nanouchka ». Son haleine pue le cigare, l'alcool et les dents gâtées. Sa voix grince désagréablement, la main qui caresse ma joue est sèche et glaciale. 7 3 même pas peur, je suis la reine d'Haussmann. Demain Elaine m'encensera dans Live Poker avec la bénédiction de Raquel, Xewod se prosternera devant moi et tout le CP me réclamera des photos dédicacées à accrocher dans leurs chambres. Suivi par un joueur grande gueule vêtu de l'inévitable polo Ralph Lauren rose tendu sur sa bedaine, je me renverse sur ma chaise, avale cul sec une coupe et un shot de vodka. « Allezzzzz tout pour Mama » je lance sous les sourires maintenant obséquieux des quelques spectateurs autorisés. Mon adversaire jette sur la table KK et crie : "Fais péter la couscoussière. » Je rétorque en hurlant : « Fais péter le Samovar ». Le flop tombe : 7 3 4 . Je commence à exécuter une danse sauvage décomplexée par les degrés et l'adrénaline ; turn 10 ; un violent K arrive river.
Je retombe sur ma chaise, qui n'est pas assez basse. Je retombe donc à terre, face sur l'épaisse moquette d'Haussmann, où je me roule, mes talons jetés aux coins de la pièce. Je me roule aux pieds de mon Prince qui ricane et me crache « Petite idiote, tu as renié ta grand mère, ta mère, ton père pour un fantôme. Mon fantôme et celui d'une gloire que tu n'es même pas capable d'atteindre seule. Je t'ai joué, j'ai bluffé et j'ai gagné, indécrottable imbécile. Tu es juste pathétique, comme je l'ai été... ». Je sanglote, m'accroche à son pantalon, crie, hurle, pleure, bave, me redresse, jette à la tête de ce maudit fantôme la coupelle de caviar, les bouteilles, mon zippo, mes clopes, mes talons retrouvés … Jean-Jacques d' Haussmann arrive et me gifle violemment : un bel aller retour à l'ancienne, à la Gabin, à la Bogart. Je reste prostrée par terre, exsangue, déjà morte, riant et pleurant sur mon sort... J'entends toujours son rire d'une méchanceté poignante. Des pas, un attroupement. On soulève mes paupières, on me traine dans l'escalier, mes pieds rebondissent sur les marches. Je vois son ombre à la fenêtre qui me fait au revoir de la main. Ambulance, on serre mon bras, non pas de piqures … le visage de l'infirmier est démesuré, tordu …..........
Réveil en nage. 6H18. Le tournoi est à midi. Je ne vais peut-être pas le jouer finalement...
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Posted by Mama on 30 avril 2011
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Mama cuisine...
Une recette super simple à faire, impossible de louper ça, ça se congèle super bien en plus...
Ingrédients: un morceau de porc dans l'échine, oignons, sauce soja, sucre, 5 parfums.
Émincer les oignons et couper le porc en petits morceaux.


Mettre de l'huile de tournesol et quelques gouttes d'huile de sésame (facultatif) dans une cocotte. Faire prendre de la couleur à la viande à feu vif en remuant bien. Recouvrir d'eau, baisser le feu et ajouter 1/2 verre de sauce soja, 2 cuillères à soupe de sucre en poudre, 2 pincées de 5 parfums.

Il suffit de laisser cuire sans couvercle en laissant l'eau s'évaporer. Le liquide va réduire jusqu'à former une sauce, puis un caramel. On peut arrêter la cuisson au stade sauce ou au stade caramel selon goût. A servir avec un riz blanc parsemé de graine de sésame légèrement grillées.


Enjoy 🙂