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Mama et les abeilles …
Posted by Mama on 23 janvier 2014 with 8 Comments
in Mama cuisine..., Mama râle..., Mama vie et oeuvre...
as Jeanne Dallot, LaRuche qui dit oui, Producteurs
Oui laissons le rush pour la Ruche, même si mon ITM à 9/107 sur un 180 max à 3€ m'a bien fait plaisir, merci Lamachou 🙂 (Il a été récompensé hier soir : 1er sur 136 joueurs, pour 350€ et un ticket WiPT Paris à 550€ VGG 🙂 )
Moi les insectes j'ai du mal, en particulier les abeilles et leurs cousines les guêpes, sanglées dans leurs fourreaux rayés, que j'ai toujours trouvé de très mauvais goût. D'ailleurs elles n'ont aucune éducation ces bagnardes, se permettant de jouer les pique-assiettes, dés que j'ai des velléités l'été de manger dehors. Transformée en hystérique sémaphore, en mime cocainée jusqu'aux genoux, je me bats terrorisée contre la minuscule créature, qui me regarde méchamment de ses petits yeux cruels. Brrrrrrrr
Les abeilles sont un poil plus sympathiques et mon côté ours, dans le caractère pas dans les poils, ne pouvait qu'apprécier le délice doré qu'elles produisent. Une des mes madeleines : une tranche de pain brioché dorée, la tartiner encore chaude de beurre cru salé, ajouter une bonne cuillère de miel .... on est pas loin du bonheur. On m'avait ramené une fois encore enfant, un pot de miel artisanal portugais aux saveurs sauvages et riches, une explosion en bouche, je tente depuis des années de retrouver cette sensation en vain ...
Mais là n'est pas la question aujourd'hui. Comme vous le savez ou pas, je suis une inconditionnelle gourmande, plus dans le genre tradi que mal-bouffe. Quand j'ai commencé à gérer seule l'argent de mes goûters, ce fut plus jambon à l'os-baguette croustillante, que pain au chocolat. Je crois que je peux dire que je mange de tout et suis toujours prête à tenter n'importe quelle expérience gustative.
Oui mais il y a des limites. Quand dans une tranche de jambon de supermarché on découvre 3 ADN différents, l'aventure ne me tente plus du tout. J'ai eu une première expérience (à relire celui-la^^) avec un système de livraison de fruits et légumes (un de mes préférés ...). Au bout d'un an entre retards systématiques du livreur, manque de variété du panier imposé et une qualité toujours à la baisse, j'ai dit stop.
Et puis en septembre j'ai découvert en bas de chez moi un nouveau système La Ruche qui dit Oui. En gros sous l'égide de la Ruche, une responsable décide d'ouvrir la sienne dans son quartier. Pour nous c'est Jeanne une ancienne prof de SVT ; elle est mise en relation avec des producteurs dans un rayon d'une centaine de kilomètres. La vente est ouverte sur Internet, tu passes ta commande, tu payes mais le montant n'est débité qu'à livraison, tu viens chercher tes produits et tu rentres te régaler.
Il y a de tout : maraichers, bouchers, charcutiers, crémiers, poissonniers, boulangers et même des apiculteurs ou encore des produits cosmétiques. Pour les petits budgets comme moi il faut être sélectif, mais je vois des familles repartir trainant 2 ou 3 caddies. Ben oui : une fois que tu as retrouvé le vrai goût de la crème crue, de la carotte sucrée à point, du poulet à la fermeté qui sent la gambade en plein air ou de la côte de Porc presque rouge, dur de revenir à l'insipidité des produits de Grandes Surfaces. Manger moins, manger mieux, mon Credo pour 2014.
Vous me connaissez, pas du genre passive, dés ma 2e commande je faisais partie des bénévoles qui aident les Producteurs à distribuer les commandes. Les abeilles arrivent avec leur numéro et leurs paniers, passent de stands en stands pour récupérer leurs marchandises. C'est bon enfant, détendu, entre épicuriens. Échange de recettes, dégustation de produits, pour les bénévoles quelques cadeaux en remerciement et souvent à la fin un petit moment de convivialité autour d'un verre. Jeanne est un sourire à pattes et elle l'avoue tranquillement : c'est bon aussi de créer du lien social.
Devant le succès de notre Ruche, elle a décidé de passer à une distribution par semaine au lieu de tous les 15 jours. Pour ne pas devenir esclave, comme elle a vu qu'à priori je n'avais pas les deux pieds dans le même sabot, je la remplacerai parfois aux manettes de la distribution du jeudi soir et j'en suis ravie. Au delà du parmesan que ça amènera sur mes pâtes, je suis contente de participer à un système qui cadre avec mes convictions nutritionnelles et sociales. Je pense qu'il est temps d'abandonner à Monsieur Carouf son huile de palme, son aspartame et ses OGM, pour redécouvrir le goût du bon en bonne compagnie.
Rendez-vous donc à la Ruche et sur ma page miam Keskonmange, je ne vous dirai qu'un mot : bzzzzzzzzzzzz à tous.
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as Jeanne Dallot, LaRuche qui dit oui, Producteurs