Chronique 32: la Retraite…

Posted by Mama on 5 février 2013 | Subscribe
in Mama Radioteuse

Ho oui après un week-end aussi dru, la fatigue aidant, on y pense à la retraite. Et puis autour de moi, comme un écho à cette chronique, la blogosphère se clairsème. Après mon Lama qui a cessé d'écrire il y a quelques mois, après notre Celte, c'est au tour de Machin puis de Kaviar de reposer la plume et les cartes. Les anciens me l'avaient dit dés mes débuts, la moyenne de vie d'un blog, c'est deux ans. J'y arrive fin mars, mais pour le moment mon envie est toujours aussi vivace. C'est dans cette atmosphère de chaos, avec en toile de fond le scandale Pasqualini-Rossi-Partouche dont je vous parlerai à ma sauce demain, que je suis sensée organiser les blogscars: la catégorie posthume risque de devenir longue comme le bras...Je vous annoncerai jeudi le déroulement des opérations, MC Mama... Mais dit donc j'ai pour une fois un planning: mercredi la triche, jeudi blogscars, vendredi ballade avec Capo...j'en reviens pas...en attendant la chronique radio à lire ou à écouter en cliquant sur la petite flèche ci dessous. Les Vieux Coucou mon Audichou. La semaine dernière je te parlais des tournois de charité organisés par nos amis blogueurs. Etant donné mon grand âge, que certains continuent à définir comme canonique, une œuvre a plus particulièrement retenu mon attention. Celle de l’homme au groin tendu et à la coiffure improbable, L'ami Fred, nom de code D8. Il y a son élevage de sanglier de compètes qui m’intéresse pour le King Five, mais surtout cette Maison de retraite, qui me fait frémir d’impatience, à l’idée de finir mes vieux jours, dans un Vouzeron éternel, entourée de tous mes blogueurs chéris. Bien sûr l’âge aidant, les petites manies des uns et des autres se sont aggravées et le personnel subit un turn over délirant au sein de cet hospice aux allures de joyeuse colonie de vacances. Il faut dire que les vioques il faut se les fader, pas un pour rattraper l’autre. Tiens par exemple les deux doyens, Ray et Bruno, qui sont déjà là depuis des temps immémoriaux, où le poker s’appelait encore le Bragg et apparaissait à la Nouvelle Orléans. Bruno a la sale manie de s’enfermer dans sa chambre, installant en douce des serrures et des cadenas en masse, puis de perdre systématiquement les clés, sénilité aidant, établissant une rente au serrurier du village. Le gâtisme de Ray est plus culinaire : toute la journée, inlassablement, inexorablement, il fabrique pour toute la smala des tonnes de frites arrosées de mayonnaise et des montagnes de gaufres arrosées de sirop de liège en sifflant Leffe sur Leffe et en chantonnant des chansons paillardes qui font rougir les infirmières. Hé oui surgissant du bois, sa courte toison argentée couronnant sa longue silhouette que le temps n’a pas osé flétrir, voici venir Mamie Zara. Jugeant le jardinage thérapeutique, elle a été autorisée à cultiver un lopin de terre, où poussent pavot, chanvre, psylos, datura et autres joyeuses semences. Le reste du temps elle déambule dans les couloirs dans sa longue chemise de nuit en sari multicolore, distribuant à ses rencontres mots d’Amour et substances diverses. Comme tout le monde elle évite juste la chambre que partagent Black Papy et Pivert contraction de Papy Vert. Les deux vieux cochons ont une sale réputation. Blacky avec les années a multiplié ses mois intérieurs et ils sont maintenant une bonne quinzaine à enfiler le matin ses charentaises bariolées pointues façon santiags et sa robe de chambre en cuir noir et à s’invectiver dans un langage à faire rougir Bigard. Rincy roule pour nous, non pas comme Zara, ni même dans un fauteuil, mais il a cultivé son embonpoint de façon fort convaincante, passe son temps à chaparder dans la chambre froide et rédige à longueur de journée des posts pour ses 171 blogs. Les deux comparses organisent périodiquement des descentes en forme de rafles à la pharmacie du lieu, dérobent comprimés de Viagra pour Rincy et de Cialis pour Blacky qui est connaisseur. Ils font descendre le tout à grands coups de rosé pamplemousse, puis cherchent à éprouver leurs virilités retrouvées sur tout ce qui peut prétendre au sexe féminin alentours. On a retrouvé les Pervers Pépère, planquez-vous. Papé Ricardoc épuise aussi ses soignants. L’athlétique ancêtre s’amuse à leurs dépens. Il laisse une carte en indice et court se cacher dans les bois, à eux de le retrouver. Heureusement pour le personnel, il a gardé les mêmes gouts vestimentaires que dans les années 80 et son sweat jaune fluo les aide de manière non négligeable. Le reste du temps il rode autour de la chambre de Papouchka Samsonov. Outre d’être le représentant de ses petits camarades au conseil d’administration, avocat de leurs lubies au verbe craint et respecté, Sam a réaménagé sa valoche en aquarium et soigne ses fishs avec Amour. Ricardoc ne rêve que d’une chose c’est de les noyer, enfin de les…buter quoi tout ces fishs. Vigilance donc, vigilance. Pour se rassurer sur le sort de ses protégés, il les confie en cas d’absence à Mémé Busty, qui avec ses flotteurs intégrés adore nager au milieu de ses pairs et eux autour de la sienne. Une récréation pour la blogueuse, qui épuise ses mains noueuses et ses yeux de presse-bite, à finir de trier, classer, commenter les 14295 photos d’elle, prise au cours du dernier mois, afin que l’album puisse rejoindre ses 1269 petits camarades, dans la pièce réservée à cet effet. Grand Papa Gum n’a plus le droit ni au Champagne, ni aux Malabars à cause de son aérophagie. Il avait pourtant commencé une décoration murale à base d’étiquettes et de capsules de bouteilles, alternant avec des tatouages fluo et des boules roses du plus bel effet. Pour tromper son ennui il va parfois à la pêche avec Pépé Lessims, ou marcher avec Daddy Stefal, ou encore se faire plumer au Uno par les deux ancêtres virtuoses de la gagne Machin et Kaviar. Fred lui se morfond. Deux ans qu’il attend d’aller chez le coiffeur, mais Le Péruvien squatte l’officine : pas facile de natter son lama avec son Parkinson….La gentille infirmière qui vient toiletter Raoul n’arrête pas de se prendre les pieds dans la crinière de D8, qui n’effraye plus que lui, quand il grogne de sa voix chevrotante : tout dans le groin. Quant à ta Mama mon Audichou, elle n’a pas changée : le soir elle boit quelques petites verveines avec sa coupine Marguerite, en jouant online avec force jurons, elle râle toujours beaucoup. Le dimanche elle met ses plus belles Docs et son plus beau short pour accueillir ses vieux amis venus de l’hospice voisins. Bon comme ils viennent en Rousseaumobile ils sont toujours en retard, mais vaut mieux tard que jamais… JM a encore accéléré son débit et là ça y est plus personne ne le comprend, Seb à peine arrivé commence à se désaper créant une émeute de mamies, Charlichou ne quitte plus sa tablette et spam consciencieusement avec la force de l’expérience, quant au Grognon il émet un grrrrrrrr chevrotant qui fait sourire tendrement sa vieille Amie…. Je te le dis tout net mon Audichou, mais vivement la retraite, en attendant : à la semaine prochaine
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