Chronique 23: La comtesse…

Vous le savez j'ai peu d'énergie en ce moment et j'en ai investi une bonne part, jetée au vent sur les ondes. On en est à 24 chroniques hebdomadaires sur BPR. Et une émission Live des M&M's depuis le mois d'octobre sur FPR...Hier soir après un énième bad sur la FNL, j'attendais avec impatience la diffusion de la dernière en date. Une chronique échevelée et déjantée, inspirée par un commentaire d'un lecteur fameux de ce blog: Jean de Bilbo. Je bats le rappel des troupes et quand à 23h20 rien n'a été diffusé, je pète un peu un boulon... J'ai vraiment l'impression de passer pour une conne, je déteste ça et je me concerte donc aux sommets avec moi-même pour savoir si je continue à faire partie de l'équipe de French Poker Radio. Si je décide d'arrêter ce ne sera pas de gaité de cœur, sur le papier le projet est magnifique. Sur le papier. Ça ne suffit pas...Si d'ici le premier décembre je n'ai pas de garanties sérieuses de l'amélioration technique des diffusions, j'emboiterai le pas à la Miss qui avait senti le vent tourner, je déteste travailler à l'aveuglette, j'aime les choses carrées, à bon entendeur... La chronique diffusée la semaine dernière était plus calme: un clin d'oeil à l'idole de ma jeunesse: La comtesse de Ségur. Du coup je suis en train de tout relire 🙂 A lire et à écouter au moins ICI ça marche 😉   La comtesse  

Coucou mon AA, Artistique Auditeur. Oui j’aime à penser que tu es un peu artiste et sûrement très cultivé. Ainsi je suis sûre que comme moi tu aimes lire et que tu traques Bescherelle en main les analphabètes de la toile, incapables d’aligner une phrase sans la truffer telle une dinde, c’est de saison, de chapelets de fautes, rendant parfois incompréhensible le sens profond de leurs gloussements.

Du coup je repensais à mes lectures d’enfant et cherchais à établir un parallèle avec le Poker. Avec Oui Oui et son taxi ou Jojo Lapin va au marché, pas évident… Restait la Comtesse chère à mon cœur. Ah la comtesse de Ségur, Sophie pour les intimes, qui régala des générations de ses romans plein de morale et de bons sentiments… Tu me diras mon AA et tu n’auras pas tort, que chercher de la morale et du bon sentiment à Pokerland, reviens à chercher à prendre une cuite chez les Mormons… Essayons quand même.

Au départ quand tu commences à jouer c’est un peu Les nouveaux contes de fées. Aux innocents les mains pleines, la chance du débutant, toussa, tu fais nimp et tu touches tout. Tu regardes de haut ceux qui te traitent de fish : j’ai gagné, j’ai bien joué. Et puis très vite commencent Les malheurs de Sophie. Tu fais ton apprentissage du poker comme Sophie apprend la vie en faisant des bêtises. Comme elle tu pêches parfois par naïveté, orgueil, colère, bêtise et si on ne t’applique pas le fouet cher à la Comtesse, tu t’auto-flagelles devant tes résultats et ta courbe descendante.

Tu progresses, éternel apprenant et tu fais connaissance avec la Variance : Après la pluie le beau temps et après le soleil le déluge. Si tu ne peux accepter ces périodes de doute, où rien ne passe, où tu t’interroges sur ton jeu, la malchance, la fatalité, arrête de suite de jouer. Comme dans le monde de la Comtesse les Vilains sont souvent récompensés au départ, mais en développant persévérance, humilité et patience, les difficultés s’aplaniront peu à peu et sur le long terme tu seras gagnant. Rien ne sert de jouer à Jean qui grogne, Jean qui rit, savoir juste attendre en serrant les dents. Bien sûr on ne peut pas tous rêver de parcours exemplaires comme les Petites Filles Modèles. Combien d’heures de travail pour Gaëlle et Lucille nos Camille et Madeleine pour accrocher leurs belles ITM ? La fortune de Gaspard combien l’ont décrochée, combien la décrocheront et à quel prix ? Il faudrait être aussi stupide que Les deux nigauds pour penser que grâce au Poker ta vie deviendra les Vacances. Certains n’ont pas su gérer les énormes gains qu’ils ont perçus et se retrouve broke de chez broke : ces Pauvre Blaise pourraient nous écrire Les mémoires d’un âne tellement ils ont été insouciants, ne plaçant pas un kopeck et dilapidant leur fortune en buy in prestigieux, restaus hors de prix et hôtels de luxe. Aux 5 étoiles il faut parfois préférer l’Auberge de l’Ange gardien, les conseilleurs ne sont pas les payeurs et ce milieu est rempli de Mauvais génies et de profiteurs, qui au départ vous jouent Les bons enfants pour mieux vous endormir, puis vous tourneront le dos. Oui à Pokerland c’est souvent Comédies et proverbes des vraies fausses amitiés, des trahisons, des disputes, tout se dit, tout se sait et il n’y a que peu de personnes en qui avoir réellement confiance. Alors moi je me tourne vers mes frères et sœurs de plume, les vrais hein, pas Le général Dourakine ou François le bossu, non les Bons petits diables et les Amours d’enfants, ceux qui continuent chacun dans leur style à garder un peu de distance et surtout d’autodérision. J’en veux pour preuve notre calendrier blogueur, les diables du clavier, qui sera vendu au profit des restos du cœur et dans lequel  le moins qu’on puisse dire c’est que nous donnons de notre personne… Tu risque d’être surpris mon AA, agréablement j’en suis sûre…certaines photos feraient j’en suis sûre se retourner la Comtesse dans sa tombe…tu verras ça très bientôt, à la semaine prochaine mon AA