Calor…

Posted by Mama on 19 août 2012 | Subscribe
in Mama vie et oeuvre..., Tout mais pas n'importe quoi...

Un samedi off le net. Enfin soyons honnête, une journée de voyeuse, en retrait, aucune envie de parler avec qui que ce soit. En plus ILS sont là. Les monstres, cauchemars de mes étés depuis l'enfance sont de retour. Je crois bien qu'ils ont un faible pour les rousses et je ne peux que les comprendre... J'ai tenté d'avertir l'ennemi.J'ai dû tomber sur un bestiau analphabète ou inconscient, sûr de sa toute puissance et particulièrement vicieux, puisque profitant de mon sommeil moite et agité canicule oblige, il a visé juste sous mon alliance. Au réveil la dernière phalange de mon annulaire était transformé en knacki trop cuite, en  micro pénis enserré dans un cok ring trop serré. J'ai réussis à ôter l'anneau de mon doigt avec moult savon et jurons, envie de me gratter au sang...un mois d'août ordinaire. Une journée vide donc. Suspendue dans cette touffeur infernale, inerte, les pensées aussi pesantes que l'atmosphère, végétative. Même la proposition d'un apéro avec Fred , en pleine crise mystique, parti se soigner aux bons soins de L'Amour du noir la librairie que je vous recommandais hier, n'a réussis à me faire sortir de ma torpeur. Gagnée par cette humeur paresseuse, j'avoue avoir même faillit annuler ma soirée barbec chez Coupine Flo avec Poto Charles. Aiguillonnée par l'idée que si je ne bougeais pas maintenant, je ne bougerai plus jamais, alléchée par une promesse d'entrecôte et de rires, je tombais le paréo comme on arrache un linceul. J'emmagasinais de la fraicheur sous une douche aussi glacée que je pouvais le supporter, sautais dans un short en jean, un débardeur noir et des mules compensées violettes, que Busty femme de goût n'aurait pas reniées, et affrontais la traversée du pont de Tolbiac, non pas dans le brouillard, mais sous un soleil encore cruel à 19h. Apéro en forme de suicide des neurone, les degrés Celsius s’additionnant dangereusement aux degrés d’éthanol, dans une mathématique vertigineuse et affolée. L'entrecôte a tenue ses promesses, aucun quartier pour les merguez de veau, la grenaille s’enveloppa d'un  léger manteau de crème fraiche et le Chaource n'aurait pas été renié par Gum. Manger ça donne chaud et soif et la dernière gorgée de rosé avalée, je sonnais l'heure du départ, très raisonnablement vers 23H30. La température dans sa folie a au moins de la constance, il fait toujours aussi lourd, pas un souffle d'air ne fait frémir la Seine, mer d'encre de Chine, zébrée d'or par les péniches mercantiles et autres bateaux mouches. Le Bateau phare est comme d'hab blindé d'une foule avinée et les rues grouillent de parisiens jetés de chez eux par cette insomnie caniculaire. Les pelouses du parc de Bercy ressemble aux couloirs du métro à 18h, la Chicha brumise l'air de senteurs sucrées, comme le Get 27 que je sirote avec gourmandise chez Charles, en causant littérature. Une heure plus tard je reprends d'un pas nonchalant la direction du bercail, peu pressée de retrouver la chaleur qui doit régner dans notre appart orienté plein sud. Passant devant l'Edelweiss, je tombe sur Saïd le patron, assis sous son Olivier, sirotant un sky avec un client. Patati, patata, tu bois un coup Mama ? Get 31, glaçons, patin couffin. Trois Get plus loin, Dan le frère de Saïd nous a rejoint, ainsi qu'un autre client. Il y a quinze ans c'était une des petites racailles du quartier. Et puis un jour il en a eu marre. Marre de zoner, marre de se trainer d'un banc à l'autre. Il s'est envolé tout seul comme un grand à New-York. Il est devenu serveur, puis Manager. Quinze ans plus tard il est juste de passage quelques mois à Paris. Il rêve de Norvège, de Chine...d'ailleurs. 2H30, home sweet home. OMG, j'ai l'impression de rentrer dans un hammam de Kech !!! Une visite sur la toile et au lit pour 5 heures de somnolence. Au matin, Dame Zara fait souffler un vent de fraicheur sur mon expresso et ma tartine de claquos: un Vouzeron bis pourrait être organisé par cette feignasse de Rincy. Ben oui hein!!! Rincy premier du nom, notre Maître à tous, c'est à lui que revient naturellement la charge d'organiser les festivités de sa cour!!! Et puis pourquoi attendre un an hein?? Je vous le demande!!! Pas de réponse de l’intéressé, occupé sûrement à éventer son mignon, ou à lui peindre les orteils de corail, ou à...non l'image est insoutenable. Maitre entends notre prière!!!  
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