De l’Art de la spontanéité …

Il paraît que fêter les anniversaires en avance ça porte malheur...Les un an de ce blog se profilent et ma difficulté à écrire depuis quelques jours me tarabuste...Envolée ma joyeuse insouciance et ma spontanéité, qui me faisaient partir dans de grandes envolées lyriques sur l'Amour, la Politique, m'enthousiasmer pour une partie de Poker ou le régal d'un livre ou d'une recette... J'écrivais avec plaisir et légèreté, les mots venaient tout seul, les thèmes s'imposaient et les échanges positifs avec mes lecteurs étaient une vraie récompense. Je n'hésitais pas, même, à livrer mes états d'âmes, mes délires, sans complexes, comme ça me venait... Au gré de mes déplacements j'ai commencé à rencontrer des bloggers, à échanger avec eux, à les lire, à avoir un peu l'impression de faire partie de la famille. Et puis il y a eu la Maison du Bluff et mes courbes déjà avantageuses se sont envolées. Certains comme Rincevent (prosternation) ou D8 (génuflexion) s'en réjouissaient pour moi et m'encourageaient de fréquents commentaires, ceux qui vous font continuer d'avancer. Et puis il y a eu les Tripot-euses, le lever de pleine lune chez Alexis et le lever de boucliers de la ligue des bien pensants. Trois mots crus et Pokerland était en émoi: chacun place la vulgarité à son échelle... Et puis, effet papillon oblige, je me suis retrouvée propulsée d'un battement d'aile, sur la deuxième marche du classement ebuzzing et là ça a fait grincer du dentier à quelques jaloux. Ben oui la petite tant qu'elle nous faisait pas chier à jouer dans son coin avec ses coupines ça allait, mais oser prétendre à s'étaler un peu, ah ben non alors!!! J'ai donc essuyé à droite à gauche de petites piques, certaines drôles et stimulantes, d'autres sentant l'aigreur, le fond de slip douteux et la méchanceté gratuite... Si je vous dit que tout ça m'affecte, vous allez sourire et vous dire elle fait genre ... Hélas non, on ne se refait pas ... Certains aboiements à Deauville m'ont laissée de marbre, d'autres émanant de personnes que j'estimais m'ont profondément peinée. Je viens surtout de réaliser que je n'ai plus face à moi un ensemble de lecteurs bienveillants, mais aussi des gens qui ne me lisent que pour le plaisir de me voir trébucher, m'asséner un coup derrière la nuque ou me faire un croche-pied. Du coup ce n'est plus la même et je me surprend à m’autocensurer, à contenir une émotion, à effacer une phrase, à biffer un mot cru ou à retenir une larme... Navrant. Navrant, mais contrairement à ce que j'ai pu lire, j'ai du mal à vivre une médiatisation dont je n'avais pas saisi la portée, idiote naïve que je suis ... Il va falloir apprendre à faire avec, dompter ce sentiment de colère impuissante et de tristesse profonde, que déclenche toujours chez moi la critique gratuite et injuste... Pour finir une dédicace aux coupines blogueuses et à toutes: " Un con est un imbécile qui n'a de cet organe ni la profondeur, ni la saveur" Léo Campion