Ma copie …
Posted by Mama on 22 septembre 2013 | Subscribe
in Mama lit..., Mama vie et oeuvre..., Tout mais pas n'importe quoi...
C'est la semaine internationale du livre. La règle : saisir le livre se trouvant le plus proche de vous, ouvrez à la page 52 et retranscrivez la 5ème phrase en guise de statut. Ne mentionnez pas le titre. Copiez la règle à la suite de votre statut.
Voilà l'invitation à la lecture qu'on pouvait trouver hier sur le mur de Stefal. Chacun y est allé de sa phrase sur mon mur et Coryn a eu l'idée de tenter de créer une histoire avec ces morceaux éparts.
Challenge et remerciement aux participants: Stefal, Christian Ontheroad, Coryn, Leïla Lily, Jonathan Brunolier, Denis Chapot, Cédric Audineau Pascal, Ma Rine, Cédric Bonnet, Jn Bz, ManuB, Véronique Von Brown, Ratrout Assaf, Nicolas Dion, Mag à l'Ail, Fabien Perrot, Kat As Trophe, Carlitablog, Do Mino, Freddy, Blacky, Fred Marin, Christel Baridon, Nadège André, Bill Barjak, Fabien Abdelli, Megane Veronique, Jérôme Cottereau, Busty...
Bon ça n'a pas été facile de faire un truc cohérent, notamment à cause de la concordance des temps et des petits malins qui ont mis des phrases en anglais, des articles de journaux ou pire des lignes d'annuaire.
"Près de la place Parisowski il ressemble au mur d'une prison et tout notre quartier (car nous n'avons même pas le droit, a ordonné le haut-parleur, de l'appeler ghetto) sera une prison". Alors il faut que je rêve… je repense à la fin des vacances baignées de garrigue : Mais voyons gros bêta, disait ma mère, tu sais bien que ça ne pouvait pas durer toujours ! Et puis nous reviendrons bientôt ... Ce n'est pas bien loin, la Noël ! ..." Je rêve de Noël pour oublier l’horreur … Comme une cocotte-minute qui a besoin de relâcher la pression pour ne pas exploser… des baraques on entend monter le chant des femmes : awladouokm laysou lakoum awladoukom abna ou l hayat.
Mon Dieu Aucune divinité, nul autre qu'un envieux, ne prend plaisir à mon impuissance et à ma peine, nul autre ne tient pour vertu nos larmes, nos sanglots, notre crainte et autres marques d'impuissance intérieure. Que vais-je devenir !!!! Mes compagnons de misère ne valent pas mieux, je regarde mon voisin. Le tortionnaire paradait dans nos rangs Son visage semblait porter la trace de mille gueules de bois et de mille tragédies . Il interpella un pyjama rayé qui passait par là : Et si tu m'appelles Votre Majesté une fois de plus, je fais empaler ta maudite tête sur une pique. Il se retourna vers l’un de ses courtisans et déclara : En ce sens, ils constituent un excellent entraînement au concept même de discipline.
Lassé il survola le journal qu’il tenait à la main : « La playmate katya lauren est la plus chaude et la plus sulfureuse , de par son côté cochonne et sexy » Cela l’excita et il siffla ses esclaves… Anne fit glisser la robe sur son corps de déesse, au passage des bretelles ses tétons frémirent ; Il l’observa froidement et pensa : Elles SONT toutes de ta création et aussi Je déteste les filles à tatouages… le signal était donné à l’orgie et autour de lui La domestique avait saisi la verge que lui tendait le baron, s'en éprenait non sans passion et permis la réunion en une même alliance atomiste de l'extrémité rosie du gland et de la glotte de cette femme et Angélique ne fut plus qu'un regard, occupé d'un seul point : la pierre plate du gué sur lequel le pied de l'homme allait se poser.
Cela lui donna faim et il pensa Certes, c'est une occasion de donner libre cours à sa fantaisie, la cuisine est un art; mais c'est aussi l'obligation de se soumettre à certaines lois qui régissent la préparation de chaque plat. Il tourna les talons et rentra chez lui. Tandis que la soupe frémissait, il alluma la télé et commença à zapper d’un index régulier . « Un médecin expliquait que le cerveau de la fillette était physiquement différent, que cela était clairement visible à l'imagerie médicale - dans son cas, celui-ci était plus gros, plus vascularisé, et à même de manipuler des données visuo-spatiales d'une façon unique. » Mouais des expériences il en faisait toute la journée… en revanche cette émission sur Freud l’intéressa aussitôt. Ah oui !!!
« En effet, alors que Freud doute, cherche sa voie, au moment même où la philosophie le tente plus que tout, avant d'embrasser la carrière médicale dont il avoue qu'elle fut un malentendu, un chemin emprunté par défaut, Goethe lui montre la voie. » Il continua à remuer sa soupe en tendant l’oreille : « Toujours est-il que, la dérision étant le contre-pied, voire le contrepet, la dénégation de la tragédie et, finalement (!), de la mort, pour rester ou revenir dans le drame œdipien, il s'agit bien d'un mythe universel de l'origine de la fin. » Comme pour rythmer ces propos il entendit les savates de sa mère recluse au premier étage racler sur le parquet et pensa : Elle ferait aussi bien de se remettre au lit - le lit qu'elle quittait si rarement que cette pauvre Mrs. Helm devait se bagarrer pour avoir la possibilité d'en changer les draps deux fois par semaine.
L’homme en costume trois pièces continuait à pérorer sur l’écran : « Deux champs d'investigation principaux se présentent : celui de l'expression symbolique tout d'abord; puis celui des associations symboliques; le thème de la mort ne se trouvant cette fois couple en quelque sorte avec d'autres réalités comme le jeu, le pouvoir, la sexualité, la nourriture »
A propos de se nourrir la soupe était chaude, il l‘avala à grandes lampées à peine dérangé par les cris venus du dehors qui faisaient partie immuable du décor. La dernière bouchée avalée il s’étira, alluma un cigare, ouvrit la porte de son chalet qui surplombait le camp et regarda la ville au loin. Elle brillait dans l’obscurité. Cela dit, si vous en avez la possibilité, préférez les mois de mai, fin août ou septembre pour découvrir cette ville : l'été les étudiants désertent et Lund s'assoupit paisiblement en attendant la rentrée.
Il écrasa le mégot sous son talon et pensa à son rendez-vous du lendemain : J.T. Defonsse (Proctologue) 02.43.34.06.72. Comme son nom ne l’indiquait pas, Jean-Théodore Defonsse était américain, une vieille famille Louisianaise et parlait un langage bien à lui, salmigondis d’anglais, de français et de termes techniques de Poker sa passion. Lors du dernier examen de sa prostate, tentant de se détendre il l’écoutait monologuer sans comprendre un traitre mot : « No computer game has ever made so much money keeping players occupied for so long. Tu vois ?Vous êtes UTG à une table pleine et découvrez As-8 and then Michel's voice trailed off tantalizingly. » Il tenta un Comment ça ? poli les fesses en l’air, cherchant à analyser méthodiquement les sensations que lui procuraient la main gantée : La variation de fréquence des potentiels d'action constitue donc un mécanisme physiologique de gradation des contractions, pensa-t-il.
Le cours de ses pensées fut interrompu par des cris : on le cherchait effectivement. Encore une évasion… Il allait encore devoir sévir, c’était les ordres, incontestés et incontestables. Il ne put s’empêcher de penser : Personnellement, j’ai aussi de la difficulté à contrer cette stratégie, car elle me force à effectuer une parfaite analyse de la situation afin de prendre une décision, laquelle peut souvent rester marginale…
Il alluma un nouveau cigare et de sa démarche raidie par le poids du devoir, retourna à la tâche. On avait déjà rattrapé l'homme. Il lui tira une balle en pleine tête. Il avait perdu : pendant quelques secondes, il regarda fixement, d’un air presque stupide comme s’il n’eut pas compris ...
A vous de jouer, exercice amusant ...
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Beau boulot. L’exercice n’est pas simple !
Tu sais à quel point j’adore ce type de challenge 🙂
Magnifique !!!
N’exagérons rien 😉 Mais merci 🙂
Arf dommage! je me demande où tu aurais pu placer la mienne 🙂
Si dans le petit passage sexuel… ça l’aurait allongé si je puis dire ^^
Well done!! Fallait le « placer » le proctologue!^^
Et avec doigté ^^
je trouve cela excellentissime
Tu es trop indulgente et ta phrase est devenue un chant 😉
Alors là, chapeau l’artiste 😉 Bises Mama
Merci Christian 🙂 C’était Pagnol ta phrase ? En tous cas ça en avait la saveur 🙂
Mamamamamaaaa !!! Bravo,bravo, belle performance ! Combien de temps as-tu passé à ordonner et mettre en forme tout cela ? J’ai a-do-ré !
Merci Miss 🙂 Ce fut long mais jubilatoire 🙂
très amusant…bravo
Merci ma Walkyrie ^^
Pas évident du tout, bravooo
Reconnaître les auteurs ou les livres ce n’est pas facile non plus, mais je dirai qu’il y a comme un petir air de Marquis qq part 😉
Et à mon avis un air de maquis ailleurs …
[…] de style pour la journée internationale du livre, un bestiaire des potos et le rail de Nantais à Thorgal à Dublin et c’est déjà octobre […]