Livraison…

Posted by Mama on 14 août 2012 | Subscribe
in Mama lit..., Mama voyage...

Les meilleures choses ont une fin et il fallait bien regagner Paris, après ces 3 jours d'amicale parenthèse. Chaussant ma désormais célèbre tong aussi en forme, grâce aux bons soins des Webmasterchoux, que sa propriétaire, je parle pour les deux, direction la gare d’Évreux. Là encore un doigt mouillé en l'air, la direction du vent, l'âge du conducteur, divisé par le nombre de voyageurs et de valises au carré, pour choisir un wagon et une place sans recevoir la visite d'André, ou d'un autre sbire en casquette. Chattage total, l'heure s'écoule dans le train bondé sans visite inopportune. Une heure pour savourer ma dernière lecture du moment: Un employé modèle de Paul Cleave, premier livre de l'auteur Néo-zélandais. Joe est homme de ménage au commissariat de la ville. Tout le monde le traite avec la bienveillante condescendance réservée aux simplets. Un tueur en série le Boucher de Chistchurch sévit en ville, ayant déjà violé et tué 7 femmes. Joe est bien embêté: il sait très bien qu'il n'en a tué que 6 et tout en continuant ses soirées meurtrières, il mène l'enquête pour confondre son plagiaire. Il est assez fascinant ce livre, car on suit les méandres tortueux de l'esprit de Joe, comprenant au fur et à mesure comment il s'est transformé en monstre froid et cynique. Une mère omniprésente et castratrice, les humiliations à l'école, un père qui s'est suicidé et un Joe qui énonce tranquillement : “Je ne souffre pas de compulsion à tuer tout le temps. Je ne suis pas un animal. Je ne cours pas partout en me déchargeant d’abus subis dans mon enfance tout en trouvant des excuses pour tuer. (…) Je ne suis qu’un type normal. Un Joe moyen. Avec un hobby. Je ne suis pas un psychopathe. Je n’entends pas de voix. Je ne tue pas pour Dieu ou Satan, ou le chien du voisin. Je ne suis même pas religieux. Je tue pour moi. C’est aussi simple que ça. J’aime les femmes et j’aime leur faire des choses qu’elles ne veulent pas me laisser faire. Il doit y avoir 2 ou 3 milliards de femmes sur cette terre. En tuer une par mois, c’est pas grand-chose. C’est juste une question de perspective.” L'auteur est généreux et l'on se retrouve vite avec trois tueurs sur les bras, pour un suspense encore plus dense. Vraiment une très belle réussite!!! Celui-là ne fera donc pas partie de l'énorme valise que je pars trainer ce matin chez Gibert. Vendre mes livres est un crève-cœur, mais nécessité fait loi... Et puis bien sûr ceux que j'emmène à l'abattoir sont mes oubliés, ceux qui ont glissés sur moi sans laisser de trace, qui ne m'ont rien apportés, simple tueurs de temps...Et avec les sous ben j'en achèterai d'autres 😉  
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