Winamax Poker Tour: tout pour Mama (part 2)

Objectif atteint donc: Mama au jour 2. Nouvelle ligne de mire les 150 places payées, mais ne rêvons pas la route sera longue...Retour sous la Grande Halle dans le calme et la sérénité. Ceux qui me connaissent seront témoins du caractère inhabituel de la chose, je n'ai aucune pression, pas de stress, presque sûre de moi. Mon plan d'attaque est bien clair dans ma tête. J'ai 12BB, de quoi patienter un peu pour pusher sur un bon spot. Si rien ne se présente à partir de 7BB je pousserai plus light.Nous sommes donc 352 survivants sur les 1832 au départ avec un tapis moyen à 104K. Je retrouve mes petits potes d'hier soir, nous reprenons à 4000/8000, j'ai devant moi 96500 jetons et je suis en SB. L'ambiance est plus tendue qu'hier. On entend très vite des salves d'applaudissements: les petits tapis s'envoient joyeusement en l'air. C'est l'heure des coin coin, des renard-renard, des horreurs ... Je vois arriver MON Benji avec un rack qui me dit "allez viens". Brad Pitt je le suivrai au bout du monde, alors j'y vais. Mais le traître emmène Mama à l’échafaud: la Table Télévisée. Argh: la belle zénitude a disparue d'un coup. Je sais que dans 30 minutes tout le monde me verra sur écran géant dans la salle et sur internet, et  qu'à la moindre boulette, j'en entendrai parler pendant 10 ans!!!! Bouuuuuuuuu veut pas être Mama la fishette qui s'affiche !!!! Matthieu et Yann m'accueillent en haut de l'escalier, on compte mes 92500K, Harper et Sir Cuts sont aux commentaires. Let's go for the show. A ma droite un pote de Benji que certain ont pris pour le garde du corps de Balla Mama, l'inévitable joueur de la FNL et Miss Chessbaby j'ai nommée Almira Skripchenko. Mon plan n'a pas changé d'un iota et j'ai l'avantage d'avoir maintenant une croupière pour voir plus de mains. Les cartes sont équipées de puces, il faut donc avant de les regarder les placer sur le lecteur matérialisé par un carré. J'ouvre en milieu de parole et je pousse tout au milieu. Un seul joueur paye avec  et touche sa couleur. Bon ben là ça rigole plus, il me reste 30K que je décide d'envoyer dés la main suivante avec un petit , on est pas là pour rester accrocher mourante à la table. Comme dans un rêve c'est la quinte pour Mama... Ouvrant une paire de 2 je me tâte mais décide de folder. Bien m'en a pris puisque ça part à tapis avec une paire de dames qui fait très mal à un joueur qui détenait AK. Ce même joueur envoie directement son micro tapis derrière la ligne, payé par Almira avec QJ et par moi-même avec KJ. Le joueur nous claque les As sur la table et je prend le side pot. Fin de l'intermède télé je repars avec 110K, bonne opération. Satisfecit: on m'a rapporté que les commentaires sur mon jeu sur le streaming live ont été plutôt positifs. Je ne vais pas vous mentir, les tables se succéderont durant toute l'après-midi et je vis ma vie de shortstack, quasiment tout le temps en push. Il est assez amusant, sans aucune parano de ma part, de voir à quel point le Poker reste un milieu de machos. Quand vous êtes une femme et que vous arrivez à une table on lit dans des bulles invisibles affichées au-dessus de la tête des joueurs: "chic une bonne femme, dead monney en vue". Il faut donc à chaque fois se battre pour refaire son image de joueuse qui comprend ce qu'elle fait, ou au contraire se faire passer pour une blonde-serrure qui ne joue que les premium, pour voler allègrement. La table où je jouerai la bulle compte non pas un gars de la FNL mais deux c'est le cadeau bonus 😉 Comme prévu dans mon plan de bataille à l'heure où tout le monde ressert son jeu à 10 places des ITM, j'agresse. Pas de pression, au pire je perdrai un ticket à 5€ et au mieux j'aurai enfin des jetons pour jouer. A 151 joueurs j'envoie même mon tapis avec 88 et personne n'ose payer. La bulle éclate deuxième objectif réussit pour Mama: ITM. Le 3e objectif va donc de soi: les 35 tickets pour la finale. Les sorties se succèdent maintenant à un rythme effréné. Je suis déplacée à une table très agressive, avec de très gros tapis et de tout petits qui se font martyriser. C'est une table pop corn, au point que le temps qu'on nous ramène de la viande fraîche, on joue parfois à 5. Je sors moi même deux joueurs avec QQ en main, payé par AT et 96, qui me permettent de remonter à 400K.  Les blinds sont maintenant à 30000/60000 et j'attend pour la énième fois l'Occasion, comme dirait élégamment mon fils, de tout leur mettre dans la bouche. AQ on y va mais un joueur se réveille avec AK et c'est la sortie pour Mama à une très honorable 58e place, pour un ticket, on ne rigole pas, à 30€. Un joueur de la FNL me fait remarquer qu'il a pris un ticket à 20€ en jouant un sit and go ... et alors ? Pour le coup j'aurai pu gagner un Malabar, un Mars ou une photo dédicacée de Davidi, je m'en tape !!!  Mon plaisir est dans la perf, une sorte de récompense pour les progrès accomplis durant toute cette année...  Après ma sortie Dorianne est la dernière survivante de la FNL, comme quoi les filles savent se tenir, mais elle réussira à transformer l'essai bravo à elle 🙂 En conclusion je tiens à souligner l'excellence de l'organisation et de l'arbitrage, qui n'avaient rien à envier aux tournois pros. Une critique quand même, car il en faut une, les prix du bar étaient eux-aussi dignes d'un tournoi pro : à 3€ les 33cl d'Evian ou 2€ le café... Merci donc encore à l'orga Winamax et à la Team toujours accessible, à tous mes floors chouchoux d'amour, à la FNL pour le soutient et les photos et surtout un grand merci à tout ceux qui m'ont donnés leurs jetons durant ces deux jours 😉