Premières et dernières lectures

Posted by Mama on 21 avril 2011 | Subscribe
in Mama lit...

Je suis une lectrice compulsive. J'ai toujours lu beaucoup. J'ai commencé par la Comtesse de Ségur, j'ai écumé toute la bibliothèque rose de Fantômette en passant par le club des 5 ou la série des mystères, j'ai dévoré la bibliothèque verte de Alice aux soeurs Parker en passant par Bennet.           Enid Blyton était mon idole, Sophie, Camille et Madeleine mes amies imaginaires et je les retrouvais le matin au petit déjeuner, à la cantine, au goûter et le soir dans mon lit. Aux vacances de février de ma classe de 6e au Corbier, ma mère m'a donné des sous et m'a proposée d'aller toute seule acheter un livre. Elle m'a autorisée à passer aux livres de poche pour adulte. Bon elle a un peu râlé en me voyant revenir avec ça:   Cette chronique villageoise truculente fut donc Mon premier vrai livre.Depuis j'ai toujours avec moi un compagnon de route dans mon sac. Je lis dans les transports, dans les bars, dans la queue du supermarché, dans les salles d'attente. Les gens qui disent qu'ils n'ont pas le temps de lire mentent: on peut lire partout. Je voulais vous faire partager la lecture d'un livre de William Boyd acheté pour mon départ à Toulouse: la vie aux aguets. Hélas mon pickpocket était d'humeur littéraire et avec mon portefeuille c'est la seule chose qu'il a pris... A racheter donc ça avait vraiment l'air bien... Pour le retour n'ayant pas trouvé le Boyd, je me rabat sur un polard : Les visages de Jesse Kellerman. Un peu d'agacement en lisant sur la couverture qu'il n'est autre que le fils de Jonathan et Faye Kellerman, auteurs de polards bien connus dont je suis fan. Je suis depuis des années avec délectation les enquêtes du docteur Alex Deleware pédo-psychiatre de son état (comme son créateur) épaulé de son complice Milo Sturgis l'armoire à glace homosexuelle et grognonne.           Hé bien certaines familles sont bénies par la sainte plume!!!! Le rejeton a autant de talent que papa et maman, si ce n'est plus!!! Son premier roman est élu meilleur thriller de l'année par le Guardian et primé par le grand prix des lectrices de Elle. L'histoire: un galeriste New-yorkais issu d'une grande famille juive fortunée, découvre dans des cartons une Oeuvre. Des centaines de dessins fascinants et étranges. Ils forment une fresque gigantesque, un puzzle titanesque, une carte d'un monde imaginaire et torturé, peuplé de visage d'enfants dans un décor d'héroïc fantasy. L' Oeuvre est exposée et un policier à la retraite croit reconnaitre dans les chérubins les portraits d'enfants victimes de crimes pédophiles et irrésolus. Là où le fils devance le père c'est dans le style. Jesse est un vrai écrivain. Au delà de l'intrigue nous sommes dans de la Littérature. Il nous ballade dans son histoire ponctuée de réflexions sur l'Art, le génie, la folie, la paternité, la vieillesse. Des flashs back s'étalant sur 4 générations dénouent les mystères un par un. L'une des phrases de préface rend très bien l'ambiance de ce polard: "... un miroir de fumée, fêlé et flou, dans lequel se jauger soi-même". La première phrase: "Au début, je me suis mal comporté". Piochez dans les oeuvres de la famille vous ne serez pas déçus  
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