Une belle après-midi au parc…

A Philo, Sonia et tous les parents et enfants du quartier un petit clin d'oeil... Avec les beaux jours, voici le retour du fléau que connaissent tous les parents citadins: le Parc.  Hé oui il faut bien que nos chérubins prennent l'air et se défoulent. Ça commence dés le samedi matin: Philo: Maman on va au parc cet après-midi? Mama (dans un soupir): oui oui ma chérie. Philo (trépignant) : je peux téléphoner à Lorenzo et Paul ? Mama (re-soupire): oui oui ma chérie. Longs conciliabules au téléphone... Philo (hurlant dans le couloir): Mamannnnnnnnnn Sonia elle veut te parler !!!!! Mama n'est plus qu'un soupir: Ne crie pas ma chérie. RDV prit. Souvent, j'avoue, je m'esquive et réussis à refiler la horde sauvage à ma copine.. Je déteste le parc. Déjà il faut préparer le bardât: de l'eau, un goûter, la crème solaire, la couverture, les kleenex et de quoi s'occuper ballon, cartes, broderie, livre... Chargée comme une mule dans les allées poussiéreuses et noires de monde, trouver un coin de pelouse au choix à l'ombre, verte, humide et froide ou sèche, râpée, dure et en plein soleil, pour installer le campement. Quand il n'y a que Sonia et moi on papote un peu et puis on bouquine tranquillement. Mais invariablement, vie de quartier oblige, d'autres mômes arrivent et les parents avec. Le cercle s'agrandit. Impossible de continuer à lire sans passer pour une asociale convaincue. Et voilà une après-midi de perdue à faire pati-pata: école, potins, poux, médecins, orthophonistes, coucheries du quartier, appareil dentaire, spectacle de danse, kermesse...ça me gave d'une force!!!! La horde arrive affamée pour le goûter. Il y en a toujours un pour vous lâcher sa trottinette sur le pied, un pour vous éborgner avec son bout de bois, une pour vous coller ses doigts plein de chocolat fondu sur votre jean et le petit frère qui marche à peine s'effondrera invariablement sur votre sac à main à l'endroit où sont rangées vos précieuses lunettes de soleil. Tout les objets volants atterriront systématiquement sur moi: ballon, balle, frisbee, volley... Il y a les disputes, les petits bobos, les nez qui coulent, les chutes dans le bassin, les fringues ruinées à coup d'herbe et de terre. Les pré-ados qui, il y a un an jouaient encore à qui mieux mieux, restent assis à côté de vous, boudeurs, se faisant chier à 100 sous de l'heure et interdisant du coup toute conversation d'adulte...On a eu l'année pédophiles aussi avec des mecs entrain de se tripoter devant les mômes...Comme par hasard les gardiens toujours là pour vous emmerder sous le moindre prétexte sont introuvables... Au moment de partir vous pouvez être sûrs que les gosses ont disparus et vous errez dans le parc avec votre gros sac imaginant déjà les pires scénarios...Vous les trouvez enfin à l'autre bout du parc et vous remorquez votre gamine qui ne voulait pas partir transformée en harpie: furax, rouge, collante, en sueur, échevelée, couverte de sable qui bougonne tout le trajet. Déshabillage, récurage, secouage des fringues sur le balcon, rangement du matos... Votre princesse sortant de la douche fraîche, rose, proprette et rafraichie, vous glisse dans un câlin: "Dis Maman on ira au parc demain?". Pffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff oui oui ma chérie...