Posted by Mama on 17 février 2012 |
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Mama en famille...,
Mama râle...
Parenthèse dans la grande saga Mama et le monde merveilleux du poker, Miss Bijoux part ce soir pour 10 jours à l'assaut des cimes enneigées. Et là je pousse un gros ouf de soulagement et merci les grands-parents: je HAIS le ski !!! Oui je sais certains vont hurler et me vanter les mérites de la montagne, mais non, nein, no, niet, n'insistez pas très peu pour moi...
Cela commence par une journée de shopping chez Décathlon, ce qui avouez-le n'est pas très glamour. Les stylistes en vêtements de montagne doivent se venger de ne pas avoir intégré les équipes de Lagerfeld et autres Jean-Paul Gaultier dont ils rêvaient sur les bancs de l'école, et c'est un festival de couleurs criardes voire fluos, de doudounes qui vous transforment en bibendum, de chapeaux qui tiennent du déguisement de Mardi-Gras. Avec sa combinaison jaune et ses après-ski mauves, oui quand on s'y prend le matin du départ il reste peu de choix, je suis au moins sûre qu'ils ne perdront pas ma fille en route!!!
Après l'histoire on la connait... Des heures d'embouteillage sur l'Autoroute, puis l'arrêt au pied de la station pour mettre les chaînes avec force énervement et juron. Une montée à 20 à l'heure avec 500 parisiens se chiant dessus à chaque virage et des visions de tonneaux dans un précipice sans fond. Pas de voitures dans le village, c'est donc parking et la traversée du bled en traînant les valises lestées au bout de 20m de 10kg de neige, sous les regards goguenards des autochtones. Arrivé dans la location décorée dans le plus pur style "Fly je suis à la montagne"et c'est parti pour le marathon du premier jour.
Courses au Sherpa local, comptez 25% en plus sur votre ticket, une heure de queue pour obtenir les forfaits, deuxième heure pour les cours de l'ESF et enfin location du matos. Une raclette et au lit. Lever aux aurores, les aficionados de la famille refusant de perdre la moindre miette de leur dose annuelle. On part donc emmitouflé dans 40 couches de fringues, avec la démarche d'un albatros drunk grâce aux chaussures de ski qui commencent déjà à vous scier la cheville, encombrée de vos skis et de vos bâtons in-foutus de rester l'un avec l'autre. Vous arrivez suante et soufflante devant les remontes-pentes et contemplez éberluée la foule digne du quai de la 13 à 18H. Au choix le télé-siège mais j'ai le vertige, peur qu'il se décroche, peur de tomber, peur de rester coincée à la JC Dusse, peur de perdre mes skis... Sinon c'est le tire-fesse, les mains crispées sur la tige, fixant désespérément les traces qui montent impitoyablement, la rondelle de plastique vous rentrant inconfortablement dans le postérieur, avec la trouille de ne pas réussir à se décrocher en haut.
Ouf on y est, vous traversez deux cours de skis niveau flocon avec des kyrielles de nains pleurnichant, une coulée de morve gelée sous le nez, assistez à un grand numéro de dressage d'un beauf entrain de hurler sur son gosse en regardant si on le regarde et vous vous lancez avec la grâce d'un pachyderme ayant forcé sur le Nutella sur la piste bleue. Les pieds, les mains et le nez sont déjà congelés, les lèvres craquellent comme du vieux parchemin et la peau du visage est tendue comme un string de Caro. Quelques minutes de plaisir à glisser sur une piste quasi plate, quand une horde de surfeurs en jean et cheveux au vent, déboulent en poussant des hurlements de sauvages, vous coupent la piste en passant quasiment sur vos skis, vous arrosant de poudre blanche et glaciale. Vous en tombez sur le cul de surprise.
Ce froid soudain et mal placé, vous fait remonter à la gorge une énorme envie de faire pipi, énorme envie vite calmée par la vision d'horreur de toilettes dégueulasses du refuge, où vous glisserez dans une mare de boue noirâtre, tentant de vous débarrasser de la combinaison sans qu'elle traîne par terre... Bref vous continuez votre descente en serrant les dents, évitant bosses et plaques verglacées, la dernière partie de la piste se transformant inexplicablement en piste rouge. Ouf vous êtes en bas !!! Remettre ça: ah non !!! Direction l'appart douche chaude, vêtements confortables, vin chaud, polar...
Bilan des courses: quitte à rester une semaine à bouquiner sous la couette en me gavant de Beaufort, autant le faire à Paris... Souhaitons-donc bonnes vacances à Philo et un grand GL à elle pour sa deuxième étoile: si tu n'aimes pas ça n'en dégoûte pas les autres...
Ouaissss ! Bonne chance Philo !
idem, j’aime pas, mais je n’en dégoûte pas les autres. 🙂
Ah ah, excellent billet !
Quelle narration !
Heureusement tu n’auras pas droit à la fondue dégoulinante…
Vive la chaleur ! 😉
Oui je serai plus Marrakech 😉
Merci AnneSofi pour ce merveilleux billet, live in Mont Blanc !
Je découvre ton blog et si tu continues comme ça, je vais devenir ton fan N°1 !!!
J’ai bien ri de ta vision apocalyptique du milieu montagnard mais à bien y réfléchir, je pense exactement la même chose que toi…mais en remplaçant la poudreuse par du sable !
Dsl les amis mais que ce soit perché à 2000m d’altitude ou en position farniente au bord de l’eau, les anecdotes négatives sont aussi nombreuses surtout si l’on supporte moins le chaud que le froid…ce qui est mon cas :-))
Bonne continuation à toi et à ton blog dont je vais m’abonner de suite.
@ Marcio: merci et promis je ferai un billet cet été sur les plages bondées que je fuis avec autant de vigueur que les pistes… j’en parlais un peu là: http://annesofi-bijoux.marcadet.fr/blog/?p=1748
[…] dit vacances de Miss Bijoux dit vacances de sa Môman … Pas de levers à 7h du mat après s’être […]
LOL
excellentissime!
C’est vrai qu’avec l’age (je n’insinue rien..) on devient flémard et que les contraintes du ski….
@ Fred: et tu en sais quelque chose … non, non j’ai toujours détesté…
VGG à Philo pour sa deuxième étoile !!!!
[…] Du côté de la famille, vous vous en tapez mais moi je suis très fiére, Philo a chopé sa 2e étoile et Monsieur Bijoux un super job, VGG à tous les […]