Carpe Diem Bordelais …

C'est l'été indien à Bordeaux Vendredi. Un temps à partir sur le bassin, à se dorer sur la plage, à aller boire un verre de Tariquet et manger une douzaine d’huîtres à l'Oubli ... Mais le devoir m'appelle et à 13H30 je suis fidèle au poste, stand installé et calepin en main. Les sats se succèdent bien remplis. Un petit tour au pot d'accueil des qualifiés Internet ou le Champagne et le Bordeaux coulent à flots, puis dîner au restau du Casino, aussi plaisant que dans mes souvenirs: bulots et crevettes d'une irréprochable fraîcheur avec mayo maison, un magret de canard comme dans le sud-ouest, c'est à dire entier et non pas comme trop souvent découpé en fines tranches , où la viande refroidie et le gras fige. Retour à l'hôtel, un peu de Facebook, mais IL est là qui me tend ses bras d'une pâle blancheur  accueillante. Je fais mon indifférente, mais très vite je ne peux résister et je me jette sur lui. Il est à la fois ferme et doux, épouse toutes mes courbes, détendant instantanément tous mes muscles, qui trouvent immédiatement leur juste place à son contact. Je l'enlèverai bien pour le ramener à Paris, mais que dirait Monsieur Bijoux en me voyant débarquer avec ... mon lit sur le dos... 🙂 Nous sommes unanime, d'ailleurs ce matin nous parlons tous de LUI,  6 heures de sommeil dans un lit pareil, c'est 12 heures de dodo sur une couche lambda. Le petit déjeuner continue à me mettre dans un état d'esprit béat et serein, j'arrive au Casino avec une pêche d'enfer malgré la crève. 166 joueurs dont 48 qualifiés online, la salle est pleine. On note la présence dans les "têtes connues" outre la team Barrière au grand complet, de Pasqualini, Stéphan Gérin, Jean-Pierre Glèze, Bruno Benveniste et Laurent Carbonnel. Sept Ladies, dont Laurence Fleury joueuse bordelaise que j'ai affrontée à Biarritz, Isabelle Baltazar arrivée 8e à l'EPT Barcelone et bien sûr notre Barbara nationale. Ça y est un ravissant bracelet rouge orne mon poignet: le sésame pour mon sat à 40€ de 20H, cadeau d'anniv de Baby Shark à sa Mama bien aimée. Oui oki il aurait pu se fendre du 120€, mais il a préféré aller investir ses lardons (ou son bacon)  à perte à Dublin...faites des gosses 🙂 Ma Pucca est bien au chaud dans sa boîte, Krys The Special Ladies Dealer est fidèle au poste, Brad Pitt déambule l'air faussement affairé et mon croupier Fétiche Bruno qui est là en tant que joueur, tout de blanc vêtu tel un ange, m'envoie plein de Good Vibes... Et le good run est là. Nous sommes 20 joueuses pour 4 tickets à 120€ et Lucille rajoutera les 24€ du 5e ticket pour notre plus grand bonheur. Franchement, et je sais dire quand j'ai déconné, je pense avoir joué très correctement ce sat. J'ai profité je l'avoue de l'inexpérience totale de deux joueuses à ma table pour monter du jeton. J'ai pris un gros coup avec ou je touche mon full et où une joueuse de Pokersphère  a malheureusement pour elle un 7 en main pour le full inférieur. Je prends un petit tapis avec vs en touchant mon As et à chaque pause je suis très largement au-dessus du tapis moyen. On arrive en TF à neuf avec pour moi un petit briefing de Mama Susstrac. En gros j'ai de quoi voir venir, trois joueuses sont vraiment mal et à ma gauche j'ai la chipleader de la partie. Il me donne un excellent conseil dont je vais comprendre toute la teneur par la suite: maintenant si tu relances tu dois le faire avec une main où tu es prête à aller à tapis. Je relance une fois à 8 left avec au bouton après que tout le monde se soit couché et le gros tapis m'annonce all in. J'hésite et je jette en me maudissant de ne pas avoir écouté Mama. Elle me montre . A 7 joueuses je serre les fesses les deux petits tapis sont exsangues à 2 ou 3 BB. L'une sort, l'autre se retrouve à tapis avec les blinds...et double. On est à la bulle et c'est donc moi la short de la table. Le coup suivant j'ouvre et voulant remonter direct je pousse tout, payée une fois par . Out. Ma première bulle. Oui sur un sat à 40€, mais on a les bulles qu'on peut et le goût doit être le même: amer, très amer. Une expérience de plus, des erreurs qu'on ne refera plus, le film de la partie qui tourne dans la tête, quelques larmes aussi (hein ma Fanette!!) et une grande envie de cassage de bouche, quand une joueuse médiocre et néanmoins Arcachonaise, vient vous voir avec un petit rire condescendant pour vous dire: merci de nous avoir donné vos jetons. Les petits loulous de Pokersphère qui étaient avec moi sont restés sur le cul devant autant de grossièreté: comme me l'a dit Mama l'esprit du Poker c'est tout sauf ça... Du foie gras, une entrecôte, un verre de Bordeaux, un bisou, un debrief de Julien et Mama et une coupe de champagne plus loin, je retrouve le sourire. Ce n'est que du Poker on l'avait dit, même si on l'avait dit aussi il reste un jeu cruel...